Transport collectif : pas de projet sans consensus, prévient Labeaume
Les consultations publiques sur le transport en commun débuteront le 6 juin.
Photo : Radio-Canada / Sébastien Vachon
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La consultation publique visant à doter l'agglomération de Québec d'un réseau de transport collectif « structurant » commencera le 6 juin prochain. Régis Labeaume promet d'être en mode écoute et de travailler à la recherche d'un consensus afin d'éviter de revivre l'échec du projet de service rapide par bus (SRB).
Un texte de Louis Gagné
« On va s’organiser pour avoir le consensus. On ne recommencera pas deux fois. C’est-à-dire quatre fois. Ça va être assez. Cette fois-là, si on a un projet et s’il n’y a pas de consensus, on n’ira pas de l’avant. On ne revivra pas ce qu’on a vécu. Et ça, le consensus, on va aller le chercher ou il n’y aura pas de projet, c’est aussi simple que ça », a déclaré le maire de Québec mardi.
Régis Labeaume a dévoilé les détails de la vaste consultation populaire qu’il avait annoncée le mois dernier après avoir tiré un trait sur le SRB. La Ville de Québec tiendra quatre séances de consultations publiques entre le 6 et le 10 juin.
« Lors de ces rencontres de consultation, d'information, le public pourra donner son opinion, poser des questions, suggérer, dialoguer, etc. Tout est permis. Les élus et les membres du comité écouteront, je serai moi-même dans la salle », a expliqué le maire.
La Ville de Québec mettra également en ligne une plateforme d’échanges afin de permettre aux citoyens de s’exprimer sans avoir à se déplacer.
Un rapport préliminaire sur la consultation publique sera présenté à la mi-septembre. Les travaux seront par la suite suspendus jusqu’aux élections municipales du 5 novembre.
Occasion à saisir
Régis Labeaume demeure convaincu que l’agglomération de Québec a besoin d’un réseau de transport « structurant » afin de diminuer les problèmes de congestion. Il soutient que « les milliards de dollars » que les gouvernements fédéral et provincial sont prêts à investir dans des projets de transport collectif représentent une occasion unique.
Il ne faut pas laisser passer cette chance historique, sinon, dans quelques années, nous aurons encore plus besoin [d’un système moderne] et n'aurons pas les moyens de nous le payer, et nous serons alors dans un cul-de-sac avec d'immenses problèmes de circulation dans notre ville.
Comité consultatif
Le maire a aussi annoncé la mise en place d’un comité consultatif « qui aura pour mandat d’enrichir le processus de consultation et de contribuer à la définition de ce que pourrait être un réseau structurant de transport en commun ».
À l’exception des membres de la Ville de Québec et du Réseau de transport de la capitale, tous les membres du comité ont été remplacés.
« L'objectif est de brasser de nouvelles idées, écouter et présenter un plan à la population », a précisé Régis Labeaume.
Les membres du comité sont :
- Pierre Dolbec, président et chef de la direction de Dolbec International
- Etienne Grandmont, directeur général d’Accès transports viables
- Serge Filion, géographe et urbaniste
- Catherine Morency, professeure titulaire, Polytechnique Montréal
- Érick Rivard, architecte et designer urbain
- Alexandre Turgeon, professionnel sénior, spécialiste des nouvelles pratiques en urbanisme et en aménagement du territoire
« Retour à la case départ »
La chef de Démocratie Québec, Anne Guérette, considère que cette nouvelle consultation annoncée par le maire représente un « gaspillage de fonds publics » et un « retour à la case départ ».
Elle soutient que le Plan de mobilité durable adoptée en 2011 était « un outil de premier ordre » pour répondre aux problèmes de congestion à Québec.
« Malheureusement, ce plan a été mis sur une tablette. Rien n’a été fait, le maire préférant plutôt se lancer dans l’aventure du SRB. C’est déplorable », a-t-elle réagi par voie de communiqué.
Avec les informations de Louise Boisvert
