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Une rencontre avec Mireille Vachon, la créatrice des costumes de l'émission
Quel villageois de Salmigondis a le costume le plus complexe à réaliser? Pourquoi?
Je crois que c'est le personnage de Pixelle qui est le plus compliqué à réaliser. Étonnant, non? La simplicité des formes et la pureté des lignes ne laissent pas croire cela. Pourtant, pour arriver à rendre un effet moulé avec un costume, somme toute en simple tissu, et ce, sans qu'aucune couture ne soit apparente, il faut travailler tous les assemblages par l'intérieur, ce qui rend la chose vraiment, vraiment complexe.
Combien de costumes comptes-tu à Salmigondis? Il y a, en fait, un costume par personnage. Nous sommes en train de réaliser toues les répliques des costumes originaux en cas d'accident en cours de tournage, mais également afin d'assurer les présentations des personnages pour les sorties promotionnelles. Par contre, à chaque bloc de six émissions, il y a plusieurs costumes, ou accessoires de costumes, qui sont demandés par les scénarios. Le coffre de costumes de Crinoline, par exemple, en compte beaucoup... mais je n'ai pas fait le compte.
Quelles sont les pièces de costume les plus difficiles à dénicher? Le plus difficile, comme ce que nous rencontrons en ce moment, est de trouver exactement la même pièce (boucle de ceinture, autre paire de chaussures spéciales, etc.) pour construire un vêtement identique au morceau original. Ils n'existent plus dans certains cas. Par exemple, j'ai eu un coup de cœur pour un petit bijou qui dormait dans un de mes coffres, à l'atelier, et qui convenait parfaitement. En trouver un pareil est pratiquement impossible... Dans ce cas, je devrai le changer pour arriver à avoir deux pièces de vêtement identiques (question de raccord).
Quels héros de Salmigondis te font le plus rire? Pourquoi? Pixelle et Capitaine Math. Les personnages ne sont pas tous drôles, mais ils ont chacun leur particularité qui les rend vraiment attachants et intéressants dans leur interaction avec les autres.
La mission des habitants de Salmigondis est de réparer des jouets abîmés. Quel était ton toutou favori quand tu étais enfant? Ce n'était pas un toutou. C'était ma poupée Crissy, dont les cheveux s'allongeaient... Wow! D'ailleurs, j'ai fabriqué mes vêtements de poupée, d'aussi loin que je me souvienne. Ensuite, j'ai monté un coffre de costumes (un genre de coffre de pirate) pour pouvoir jouer avec mes amis et qu'on se glisse dans la peau de personnages de contes.
Comment devient-on costumière? Quel est ton parcours professionnel? J'ai fait l'option théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe en théâtre professionnel, secteur production, et j'ai commencé à travailler sur de petites productions théâtrales, puis des plus grosses, et de là, dans les arts du cirque, la télé, l'opéra, les variétés. Bref, partout où l'on avait besoin d'une conceptrice de costumes avec de bonnes idées et capable de les réaliser. J'aime varier les contextes de création, même si j'ai un fort penchant pour la télévision dans le secteur jeunesse.
Quel est ton costume le plus mémorable? Quel costume rêves-tu de faire? Mon costume le plus mémorable, c'est celui qui est dans ma tête en ce moment. Ils m'habitent tous un certain temps, se matérialisent grâce aux gens aussi passionnés que moi qui travaillent à leur réalisation dans mon atelier, et après, ils vivent et prennent leur chemin. Et moi je suis déjà ailleurs, dans de nouvelles aventures de création.
Quand tu étais petite, quelle était ton émission préférée? La Souris verte est sans contredit le personnage (et l'émission) qui m'a vraiment éveillée à la création. À partir de rien, elle créait de charmants petits objets. La passion du bricolage me vient d'elle. Puis, tous les fabuleux personnages de La boîte à surprise ont pris le relais dans mon émerveillement, avec les personnages hauts en couleur et parfois irrévérencieux ou joueurs de tours, fantaisistes, colorés, attachants, bref, ils sont vite devenus mes amis. Dans ma tête, bien sûr. Et c'est ce qui me rend le plus fière ces temps-ci : qu'on me confie cet espace incroyable (fragile et sensible) dans la tête de générations d'enfants, d'avoir le privilège de leur proposer des personnages aussi hauts en couleur, en formes et en textures, qui font partie du terreau de leur imaginaire et de leurs futurs souvenirs savoureux d'enfance. Merci la vie. Moi, je continue à jouer!