Les réseaux sociaux déforment parfois l’image que les jeunes ont de leur corps et causent même des effets négatifs sur leur vie. Les sensibiliser à ce qu’ils et elles voient et publient peut les aider à avoir une utilisation plus saine de ces médias.
Texte de Nadine Descheneaux
Parler des effets négatifs
Discutez avec vos jeunes des effets des photos scénarisées ou retouchées au moyen de filtres, que l’on montre comme étant véridiques. Est-ce qu’ils et elles ont tendance à se comparer à cette fausse réalité
? Faites-leur remarquer que l’exposition à de telles images peut les inciter à rechercher une conformité impossible à atteindre et d’autres sentiments négatifs (envie, jalousie, impression de défaite, pression, peur du jugement ou de ne pas être comme les autres, etc.).
Sortir de la validation extérieure
Demandez-leur ce qu’ils et elles visent en publiant une photo. Est-ce un contact avec les autres? Le désir d’avoir beaucoup de commentaires ou de J’aime
, l’attrait d’avoir de nouveaux abonnements, etc. Faites-leur remarquer que la validation ne doit pas toujours venir de l’extérieur. Quand on se fie qu’aux réactions des autres, c’est l’estime de soi qui en souffre.
Proposer une autre utilisation
Sur les réseaux sociaux, on peut miser sur d’autres aspects que l’apparence. Suggérez à vos ados de masquer les publicités faisant la promotion de choses qui heurtent leurs valeurs, de réduire l’utilisation de filtres et d’aiguiser leur œil critique à l’égard des contenus des autres. Aussi, proposez à vos jeunes de publier des commentaires qui ne sont pas en lien avec l’apparence. Finalement, encouragez-les à publier du contenu positif sur d’autres sujets, comme leurs passions, la musique, les sports, les arts, etc. On peut montrer une autre facette que son image pour parler de soi.
Être là et à l’écoute
Il est facile de faire défiler d’innombrables photos et de ressentir diverses émotions (colère, peine, insatisfaction, découragement, etc.). Soyez à l’écoute de vos enfants s’ils ou elles vous en parlent. Ne les jugez pas de vivre ces émotions. Les inciter à fermer leur compte n’est pas non plus une solution magique. Le sentiment éprouvé restera quand même. Parler de la diversité corporelle, de votre ressenti à votre âge avec les standards qu’on vous propose, etc.
Une activité à faire avec son ado, chacun sur ses réseaux? Faire un ménage des comptes que l’on suit! On se demande comment on se sent quand on regarde les publications de différents comptes. Lesquels nous apportent des sentiments positifs, lesquels nous tirent vers le bas et nous plombent le moral? Qui publie des images ou des messages réalistes, inclusifs ou bienveillants? Vous verrez, c’est un exercice libérateur… à refaire souvent!