•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

On a essayé d’avoir de l’Ozempic pour perdre du poids

Trois des membres de l’équipe de Rad ont tenté d’obtenir une prescription d’Ozempic même s'ils sont en parfaite santé et si leur poids est sous le seuil auquel on le prescrit habituellement.
Le phénomène Ozempic, c'est du jamais-vu : un médicament utilisé pour le traitement du diabète de type 2 devenu superstar sur les réseaux sociaux en raison de ses propriétés coupe-faim qui induisent souvent une perte de poids.

On s’est demandé, sous l’effet du discours des célébrités et des influenceurs, comment le milieu médical s’adapte aux demandes des patients. Trois des membres de l’équipe de Rad, Pasquale, Laurence et Mathieu, ont tenté d’obtenir une prescription d’Ozempic même s'ils sont en parfaite santé et si leur poids est sous le seuil auquel on le prescrit habituellement. Pour voir le résultat, c’est juste ici.


C’EST QUOI?

Ozempic, c’est l’un des noms commerciaux du sémaglutide, une molécule qui imite l’action de l’hormone intestinale GLP-1, responsable du signal de satiété et de la sécrétion d’insuline. Pour les diabétiques de type 2, il contribue à réduire le taux de sucre dans le sang et, par la bande, il favorise aussi la perte de poids.

EFFICACE, MAIS…

Bien que les experts reconnaissent son efficacité dans le traitement de l’obésité, l’utilisation de l’Ozempic pour la perte de poids n'est pas une indication approuvée par Santé Canada. Les médecins sont cependant libres de le prescrire hors indication.

Avec une demande très forte de la population et un marketing agressif, je pense qu’il y a un risque de glissement important où l’on s’éloigne des indications où [l’Ozempic] peut être bénéfique.

Une citation de Dr René Wittmer, médecin de famille au CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal

UNE POSSIBLE PÉNURIE

Au Canada, face à la popularité croissante du médicament, la pharmaceutique danoise Novo Nordisk a annoncé en août qu’elle prévoit des pénuries intermittentes de ses stylos injectables. L’accès au médicament pourrait donc être compromis pour les personnes diabétiques.

Un autre médicament à base de sémaglutide, le Wegovy, a été approuvé par Santé Canada pour le traitement de l’obésité, mais il n’est pas encore en vente au pays.

ET LA GROSSOPHOBIE DANS TOUT ÇA?

Autre effet de la frénésie entourant l’Ozempic, certains patients se font prescrire le médicament par leur médecin sans nécessairement l’avoir demandé ou en avoir besoin pour des raisons de santé.

Nos travaux montrent qu’un poids élevé n’est pas systématiquement synonyme de maladie. Il y a des gens obèses qui ne souffrent d’aucune maladie. Pourquoi donnerait-on alors un médicament à quelqu’un qui n’est pas malade?

Une citation de Dr Benoît Arsenault, chercheur à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec

On a une infolettre, abonne-toi en cliquant ici! (Nouvelle fenêtre)

Rad, le laboratoire de journalisme de Radio-Canada

Les enjeux de société et l’actualité, ça concerne tout le monde. Notre mission, c’est de rendre l’information accessible. Rad, c’est une expérience renouvelée de l’information, la rencontre entre les codes du web et la rigueur journalistique de Radio‑Canada.