•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

En Australie, un référendum pour une reconnaissance autochtone dans la Constitution

Un jeune Aborigène tient les drapeaux de l'Australie et des Aborigènes lors de célébrations en janvier 2020.

Le référendum pour inclure les Autochtones à la Constitution australienne aura lieu d'ici novembre 2023.

Photo : The Associated Press / Rick Rycroft

Le gouvernement australien tiendra un référendum d’ici novembre 2023 afin d’inclure à la Constitution « une voix autochtone au Parlement » qui conseillerait le gouvernement dans l’élaboration de lois.

La proposition de ce référendum a été faite l'an dernier par le premier ministre australien, Anthony Albanese, dans l’espoir que ce changement constitutionnel puisse rectifier l’exclusion historique des peuples autochtones des processus parlementaires.

Le référendum propose la création d’un organe représentant les Autochtones au sein même du Parlement.

Le Parlement et le gouvernement australiens seraient obligés de le consulter sur les enjeux touchant directement les Autochtones comme les titres aborigènes, les programmes communautaires, l’emploi, le logement, la culture et les langues.

Les Autochtones d’Australie ne sont présentement aucunement mentionnés dans la Constitution du pays qui a été adoptée en 1901.

Cet ajout à la Constitution pourra nous unir en tant que nation et nous pourrons ainsi prendre la main que les premiers peuples nous tendent depuis longtemps, a déclaré le premier ministre Albanese.

Pour de nombreux Autochtones, avoir une voix au Parlement serait une opportunité historique.

Depuis de nombreuses années, nous essayons d’être entendus, dit une leader de la nation Bundjalung, Kristie Watego, au média australien ABC News. Il est temps que notre travail et nos contributions soient reconnus.

De l’opposition

La proposition de ce référendum est cependant loin de faire l’unanimité. Le Parti national de l’Australie en est le principal opposant et dénonce une autre couche de bureaucratie ainsi qu’une division basée sur la race.

Selon le chef du Parti, David Littleproud, d’autres solutions existent pour réduire les inégalités.

Pour des leaders autochtones, la position des Nationaux est une insulte.

On ne va pas se faire donner des leçons par les Nationaux, a affirmé en entrevue à The Guardian Geoff Scott, du Congrès national des premiers peuples d’Australie.

Les Nationaux ont le pire score en matière de réduction des inégalités, ajoute M. Scott.

Cela a créé une fracture au sein même de la formation politique. Certains députés demeurent favorables au référendum malgré la position du Parti national. C’est le cas du député Andrew Gee, qui a d’ailleurs décidé de siéger en indépendant afin de pouvoir activement soutenir le projet.

Le Parti national d’aujourd’hui est bien différent de celui de ma jeunesse, a affirmé ce député dans une déclaration partagée sur les réseaux sociaux. L’opposition du parti à l’inclusion autochtone au Parlement me pousse aujourd’hui à me tenir debout.

Le leadership de la formation politique continue d’assurer la solidarité des élus sur cette question et que, en aucun cas, la position du parti ne peut changer.

Le référendum devrait être tenu au plus tôt en août 2023 ou au plus tard en novembre 2023.

Avec les informations de The Guardian, Agence France-Presse, Bloomberg, ABC et Aljazeera

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre Espaces autochtones

Chaque semaine, suivez l’essentiel de l’actualité autochtone au Canada.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Espaces autochtones.

Espaces autochtones

Un travail journalistique sérieux, constant et curieux est le meilleur moyen de dévoiler et expliquer des réalités que beaucoup ne soupçonnent peut-être pas. Et donc de comprendre. C'est ce que nous nous proposons de faire. Découvrir, informer, comprendre, expliquer.

— Soleïman Mellali, rédacteur en chef