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Trois Autochtones qui ont marqué la bataille de Vimy

Les photos d'Henry Norwest, et George McLean et de Sam Glode

Trois Autochtones ont marqué la bataille de Vimy: le tireur Henry Norwest, le soldat George McLean et le creuseur de tranchées Sam Glode

Photo : Marilyn Buffalo/Canadiana.ca/Clara Dennis

Radio-Canada

Du 9 au 12 avril 1917, en pleine Première Guerre mondiale, Henry Norwest, George McLean et Sam Globe ont fait partie des nombreux Autochtones qui ont participé à l’assaut pour s’emparer de la crête de Vimy, dans le nord de la France.

Difficile de savoir combien de soldats autochtones ont combattu au sein des quatre bataillons canadiens lors de cet affrontement mortel. Mais au moins 4000 Autochtones, soit un homme apte au service sur trois, se sont enrôlés au cours de la la Première Guerre mondiale, selon Anciens combattants Canada. Parmi eux, plus de 300 ont perdu la vie. Ils pourraient être encore plus nombreux, puisque certains ont combattu sous un nom d’emprunt.

Le ministère dénombre au moins cinquante médailles décernées à des soldats autochtones pendant la guerre.

Henry Norwest : le tireur d’élite

Originaire de Fort Saskatchewan, en Alberta, le Métis Henry Norwest a participé à l’assaut comme tireur d’élite. Il a obtenu une médaille militaire pour ses efforts dans la prise de contrôle du « Bourgeon », un point élevé très important de la ligne de front.

Il a fait preuve d'une « grande bravoure, d'habileté et d'initiative dans sa tâche de tireur d'élite après la prise du "Bourgeon". Il réussit ainsi à sauver la vie de nombre de nos hommes », peut-on lire sur l'inscription.

« Notre célèbre tireur d'élite connaissait mieux que la plupart d'entre nous le prix de la vie et celui de la mort », témoigne Victor W. Wheeler dans un livre sur son expérience dans le 50e bataillon de Calgary. « Il faisait preuve d’un détachement complet lorsqu’il se trouvait au front », poursuit-il.

Reste que le héros de guerre a failli voir sa carrière militaire avortée. En janvier 1915, il s’était d’abord enrôlé à Wetaskiwin en Alberta, sous le nom d’Henry Louie, mais a été congédié en raison de sa « mauvaise conduite ». Il s’est enrôlé de nouveau avec un dossier vierge, sous le nom d’Henry Norwest.

George McLean : une attaque à la grenade

Né à Kamloops, en Colombie-Britannique, George McLean était le fils unique d’Angele Chillihitzia, elle-même fille du chef de la bande indienne Upper Nicola. Il faisait également partie du clan Maclean, l’un des plus anciens clans d’Écosse.

Il est connu pour avoir mené seul, pendant la bataille de la crête de Vimy, une attaque à la grenade contre une soixantaine de soldats allemands. Il avait sur lui une douzaine de bombes Mills, des petites grenades surnommées « ananas ».

C’est ce qui lui a valu la Médaille de conduite distinguée, la deuxième distinction la plus importante pendant la Première Guerre mondiale.

« À lui seul, il fit 19 prisonniers et plus tard, lorsqu'il fut attaqué par cinq autres prisonniers qui tentaient de s'emparer d'une mitrailleuse, il parvint - quoique blessé - à se défaire d'eux sans aide, prévenant ainsi un grand nombre de pertes », indique l’inscription.

Sam Glode : creuser les tranchées

Ce Micmac de la Nouvelle-Écosse faisait partie de la 6e Compagnie du Corps du génie royal canadien, chargée de creuser des tunnels et d’aménager des tranchées, notamment sur la crête de Vimy.

Dans certaines régions, ses camarades et lui devaient creuser jusqu'à 25 mètres sous le sol, raconte-t-il dans les notes recueillies en 1944 par Thomas Randall et publiées dans le magazine de Cape Breton en 1984.

« Je n’oublierai jamais la première nuit. Je suis resté debout pendant presque toute cette nuit à regarder les fusées éclairantes qui montaient comme des feux d’artifice au-dessus du No Man’s Land », témoigne-t-il.

Après l’armistice, la compagnie est restée active pour repérer les mines et les charges explosives. En moins de 48 heures, le caporal Glode en a désamorcé lui-même 450.

Il a obtenu une Médaille de conduite distinguée. « Il fit preuve d’un zèle extraordinaire dans sa tâche et demeura imperturbable face au danger », peut-on lire sur la citation qui l’accompagne.

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