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Un cowboy et sa forêt

Un cowboy et sa forêt

Texte : Julien Latraverse Photographies : Geneviève Tardif

Publié le 30 janvier 2024

Chapeau de cowboy sur la tête, au volant de sa camionnette, Bev Jamieson remonte le sentier vers sa propriété à Cremona. Des trembles et des bouleaux pullulent de chaque côté de la petite route, mais entre les feuillus dégarnis on entrevoit, ici et là, le fruit de son formidable travail qui dépasse du mince manteau de neige : de petits épicéas.

Ces jeunes arbustes sont quelques-uns des 10 000 arbres plantés par cet ancien travailleur du secteur pétrolier, fier Albertain et défenseur de l’environnement au fil des saisons.

Un cheminement vers la carboneutralité qui présente de nombreux défis.

Une cabine en bois rond, avec d'autres constructions et des voitures, au milieu de la forêt, le sol couvert de neige, en novembre 2023, près de Cremona, en Alberta.

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La maison de Bev Jamieson est isolée de la vie rurale. Photo : Radio-Canada / Geneviève Tardif

Semer son plan
Semer son plan

Bev Jamieson commence la visite de sa terre en nous faisant arpenter un des divers chemins nommés en l’honneur de ses chiens. À partir du sentier de Mak et de Chez – ou de Mac and Cheese, comme il le surnomme –, on peut observer les limites du terrain de plus d’une soixantaine d’hectares. Des terres agricoles s’étirent jusqu’à l’horizon, et au loin, avec un peu de chance, il est possible de voir les contreforts des Rocheuses.

La connexion entre sa terre et lui est perceptible. Ses réponses sont souvent entrecoupées de faits sur les arbres ou d’observations sur la faune; il n’a cependant toujours pas trouvé de nom à l'orignal qui a décidé d’élire domicile sur sa propriété.

Ces terres étaient d'anciens baux à ferme, explique-t-il. Avant, du bétail venait pâturer ici et les bêtes du voisin se font encore entendre à travers le silence de la campagne. Exit les vaches, toutefois. Bev Jamieson veut maintenant faire de ces anciennes terres un endroit luxuriant et un abri pour la biodiversité locale. Je voulais ramener la vie.

L’homme de 45 ans tente d'atteindre ce but de différentes façons. Ses moyens de prédilection restent la pelle, un seau rempli de pousses et, parfois, un petit remontant sous forme de cidre. Dans le temps, nous marchions [avec mes chiens] et nous plantions des arbres, un peu éméché, mentionne-t-il à la rigolade. 

Bev Jamieson a commencé petit en 2016, en plantant, la première année, quelques centaines d’arbres. Ses efforts pour verdir sa propriété ont vite pris de l’ampleur. L’année suivante, je me suis dit : "Hey, j’ai eu beaucoup de fun!’’ Avec mon ancienne épouse, on a planté beaucoup d’arbres. J’ai dû en planter des milliers cette année-là.

Bev Jamieson est un solitaire dans sa forêt.  Photo : Radio-Canada / Geneviève Tardif

« C’était tellement une grosse tâche! J’ai alors réalisé que je devais un peu balancer les choses. Je me maintiens dorénavant à peu près à 1000, 1500 arbres annuellement. »

— Une citation de   Bev Jamieson

Il évalue que ce travail lui a permis de planter près de 10 000 arbres, peut-être même un peu plus. Une action qu’il raconte sur Internet, où une petite communauté suit le développement de ses projets. Au fil du temps, l’intérêt de ces internautes anonymes pour son aventure est aussi devenu une source de motivation.

Ses mises à jour ponctuelles lui offrent également la chance d’ouvrir un dialogue sur l’environnement et les changements climatiques avec ceux et celles qui le lisent . Ça me semble pertinent de le faire, afin de rappeler aux gens qu’ils peuvent avoir un impact.

À l’intérieur de sa maison, un magnifique domicile en bois rond toujours en construction, Bev énumère les diverses tâches à accomplir avant de compléter cet énième chantier. Il doit, par exemple, terminer sa salle de bain et revêtir le plancher. Heureusement, le poêle à bois le garde au chaud alors que le froid s’installe progressivement à l’extérieur.

J’aime mon chaos, avoue-t-il entre les planches de bois et les outils. Une joyeuse pagaille, qu’il entretient aussi avec ses bombes de graines, de petites boules vertes bourrées de terre et de semences de fleurs ou d’arbustes fruitiers divers qu’il lance au hasard lors de ses promenades pour varier les végétaux sur son terrain.

Les milliers de pousses sur sa terre témoignent cependant de sa méthode cartésienne, car après tout, il ne s’agit pas simplement de planter des arbres, mais de construire une écologie, insiste-t-il.

Entre 1000 et 2000 des arbres plantés sont des bouleaux, parce que j’ai une zone humide sur ma propriété, et les bouleaux ont une affinité avec ce type de terrain, cite-t-il en exemple.

L’Ontarien de naissance et Albertain d’adoption depuis plus d’une vingtaine d’années a acquis ses connaissances auprès d’agents de développement durable albertains qui l’ont aidé à déterminer quels types de végétations il devait favoriser ou ce qu’il était judicieux de planter sur sa terre.

J’ai dû apprendre, car je devais me renseigner à propos de l’Alberta. J’ai notamment lu des livres sur la géographie, sur la faune et ce qu’elle mange.

Portrait de Bev Jamieson avec des branches au premier plan, en novembre 2023, près de Cremona, en Alberta.
Chaque humain à une responsabilité, affirme Bev Jamieson : celle de prendre soin de tout ce qui est vivant, de la parcelle d’herbe aux animaux et aux humains.  Photo : Radio-Canada / Geneviève Tardif

En plus de son bagage et de son expérience générale sur sa plantation, il a passé beaucoup de temps à s'éduquer par lui-même pour atteindre son but de réduire son empreinte carbone et de vivre plus écologiquement. Un désir qui est né aux alentours de 2008, en plein milieu de sa carrière dans le secteur pétrolier, alors qu’il observait l’espace et la nature qui se dévoilait devant lui pendant une randonnée sur la côte ouest.

Il a, par exemple, suivi les formations nécessaires à l’installation d’une fosse septique et d’un système d’énergie solaire pour son habitation. L’immense mur photovoltaïque posé fièrement devant chez lui permet de produire toute l’électricité dont il a besoin, sans avoir recours à celle du réseau électrique.

Un grand pan de son savoir provient des livres. J’aime lire et je passe beaucoup de temps à le faire. C’est probablement ce qui a formé l’homme que je suis.

Cette compréhension de sa terre et de la biodiversité qui l’entoure l’a amené à planter en grande majorité des épicéas. Les arbres conifères offrent un abri pour tout ce qui bouge. Ils jouent un rôle important dans l’atteinte de son objectif : créer des corridors animaliers ou encore des petits îlots de sécurité pour tout ce qui grouille et vole.

Les arbres et les forêts sont souvent au cœur des mesures environnementales. Photo : Radio-Canada / Geneviève Tardif

Une mode ou une solution?
Une mode ou une solution?

Les arbres et les forêts sont souvent au cœur des mesures environnementales, mais pourquoi? Planter des arbres comme le fait Bev Jamieson est-il le meilleur moyen d’assurer un avenir plus vert?

Les arbres absorbent du CO2 et rejettent de l'oxygène grâce à la photosynthèse et leur plantation entraîne une ribambelle de bienfaits, soutient Christian Messier, professeur d'écologie forestière à l'Université du Québec en Outaouais et à l'Université du Québec à Montréal.

La plantation d'arbres a beaucoup d'autres effets au niveau de la biodiversité, au niveau de la régulation de l'eau : diminution des inondations, filtration de l'eau dans le sol, captation de la poussière, énumère l’expert.

Toutefois, de nombreux facteurs doivent être pris en compte avant d’emboîter le pas à Bev Jamieson et de planter des milliers d’arbres dans sa cour arrière, nuance celui qui est en outre titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la résilience des forêts face aux changements globaux.

Des conifères plantés dans l’hémisphère Nord ou Sud dans un milieu ouvert auraient un impact faible, nul ou même négatif pour les changements climatiques, d’après le scientifique. Un phénomène attribuable à la présence de neige pendant des mois. La couleur blanche de cette dernière réfléchit l’énergie solaire et refroidit la surface de la Terre. À l’inverse, le couvert végétal plus sombre des arbres sempervirents, dans ce cas-ci, des conifères, va absorber la chaleur pendant l’hiver et donc contribuer à réchauffer la planète.

Cela n’enlève pas les avantages de ces arbres, surtout pour la faune, soutient néanmoins Christian Messier, mais les mélèzes, qui perdent leurs aiguilles, sont à considérer. Il avise aussi de faire comme Bev et de mélanger les espèces en intégrant des feuillus.

Une autre chose à prendre en considération dans une opération de reverdissement est l’effet des arbres à long terme. C'est que la croissance des arbres, les premières années, est relativement faible [...] ça prend au moins 10 à 15 ans avant que la forêt commence à fixer du carbone de façon importante [selon les espèces] , fait-il savoir.

Si on plante un arbre aujourd'hui, l'effet va commencer à se faire ressentir vraiment dans 10, 15, 20 ans, et ça va prendre peut-être un autre 20 ans [pour que] la forêt accumule assez de carbone pour compenser, peut-être, [les] émissions qu'on a émises aujourd'hui.

Le professeur souligne toutefois qu’en dépit de cette information, cette mesure n’est pas inutile. Souvent, ce que je dis, [c’est qu’elle peut] nous faire gagner du temps, dans le sens que ça nous permet de diminuer un petit peu le carbone dans l'atmosphère.

Ça nous [laisse] un peu plus de temps, peut-être, à moyen terme, pour réduire nos émissions; peut-être pas à zéro, mais le plus possible, conclut-il. Un objectif que Bev Jamieson a à cœur et auquel il travaille bon an mal an.

Un gros plan d'une coupe d'arbre. Photo : Radio-Canada / Geneviève Tardif

Des contrastes noir, blanc, gris ou vert
Des contrastes noir, blanc, gris ou vert

Chez Bev Jamieson, l’apparence, le passé et les croyances se mêlent et s'entrechoquent. Je sais que je ressemble à quelqu’un qui fait ducoal rolling [pratique qui consiste à modifier un véhicule au diesel afin qu’il produise d’épais nuages de fumée] ou, plus simplement, à un redneck, mais j’essaie seulement de sauver l’environnement, assure-t-il.

Même son allure de dur à cuire contraste avec ses passe-temps. L’ancien portier de bar adore notamment nourrir les canards de l’étang devant chez lui.

Il aime aussi fendre, couper et préparer son bois. Une activité qui correspond davantage à l’image qu’il projette. Des bûches s’empilent à hauteur d’homme dans une clairière sur son terrain et permettent de déterminer que Bev Jamieson ne risquera jamais de mourir de froid en hiver. Pourtant, tout autour de ce défouloir, on aperçoit les taillis de ce qu’il a semé.

C’est dans la vingtaine qu’il a déménagé en Alberta pour décrocher un emploi lucratif dans le secteur pétrolier et gazier de la province.

J'ai travaillé comme guide de terrain, comme consultant environnemental auprès de l'industrie, et j'ai effectué des opérations de réhabilitation pétrolière et gazière en amont. J'allais donc essentiellement nettoyer les sites de déversements, récupérer les installations de puits louées ou tout type de pipeline, ce genre de choses. [...] Je supervisais l'installation des pipelines et j’aidais à les mettre hors service.

Son travail l’a amené à travailler sur le terrain, souvent dans des lieux reculés. Un de ses plaisirs était de profiter de ses moments de repos pour faire de la randonnée et camper dans la nature pour s’en imprégner.

Des moments qu’il chérit encore et qui lui font dire qu’il n’a jamais regretté ce choix de carrière, même s’il peut sembler en contradiction avec ses valeurs environnementales.

Les gens étaient bien, tout comme la paye, mais ce n’était pas pour moi, laisse-t-il tomber. Sa carrière a lentement évolué, et son travail dans la cambrousse s’est transformé en un emploi de bureau, devant un ordinateur. C’est alors qu’il a compris qu’il devait s’échapper de cette structure, car il était incapable de la supporter et de composer avec ce qu’il décrit comme de la bullshit.

Le désir d’échapper à la course folle du monde des affaires et à sa politique s’est vite imposé, tout comme son choix de mener sa vie différemment. J’ai vu ce que j’allais devenir [...] et j’ai réalisé que j’étais essentiellement inemployable dans cette industrie.

Je comprends un peu l'hypocrisie de tout ça, mais j’ai reconnu que, peut-être, je pouvais convertir cette valeur monétaire en quelque chose de plus bénéfique. Mais je reconnais les impacts que j’ai sur l’environnement et la société en général, admet-il.

« Nous vivons dans une société capitaliste, mais le principe, c’est de reconnaître que notre empreinte écologique est énorme. Réduisons-là. »

— Une citation de   Bev Jamieson

D’après lui, ses desseins sont un peu de combler l’écart entre un monde plus vert, et l'autre, plus capitaliste. J’ai choisi de perdre. Je n’ai pas besoin de maximiser chaque dollar. Je n’ai pas besoin de devenir super riche. J’ai décidé que ce n’était pas quelque chose que je voulais. Je ne gaspille rien, et c’est nécessaire de ne pas accumuler de richesse pour soutenir cette cause.

Cette démarche nécessite de la finesse et des compromis, mentionne pourtant Bev Jamieson.

Certes, Bev Jamieson ne coche pas toutes les cases du hippie traditionnel. Il n'hésite pas à tirer avantage du capitalisme pour atteindre ses buts. Je crois que cela peut m’amener à prendre des décisions de vie écologiques.

La philosophie de l’Albertain met de l’avant le devoir de protéger l’environnement en fonction de ses capacités, sans nécessairement exclure le confort de sa vie.  Photo : Radio-Canada / Geneviève Tardif

Je ne suis pas en train de prêcher l’austérité, nuance-t-il. Il s’agit plutôt de mener une vie aussi remplie et épanouissante que possible, en ayant le moins d’impact possible sur l’environnement.

« Je suis un capitaliste, j’aime l’argent, mais j’en suis à un point où je pense que les gens doivent savoir reconnaître quand ils se sont approprié suffisamment de capital. »

— Une citation de   Bev Jamieson.

La remise en question de notre rapport à l’argent est personnelle, selon Bev Jamieson, mais cruciale pour un monde plus vert. La seule personne qui a la capacité de prendre cette décision, c’est moi, insiste-t-il. Je dois être d’accord avec ça, et redonner, d’une manière ou d’une autre.

Je comprends que le monde est un endroit complexe et qu’on ne va pas résoudre tous ses problèmes avec de petites actions. Mais on peut commencer par ces petites actions afin de comprendre que cette planète est un endroit magnifique. Elle doit être protégée dans la mesure du possible

Ses arbres, qui d’après ses calculs le rendent carboneutre en contrebalançant ses émissions de carbone, sont un exemple de ce qu’il fait pour y parvenir. Il réduit également son train de vie par souci environnemental. Finalement, Bev Jamieson a le projet de bâtir une serre écoresponsable pour alimenter localement sa communauté dans le futur afin d'enlever de l’argent à Sobeys, Loblaws et toutes ces choses.

Cependant, un tel tournant vers un monde plus écologique et juste n’est pas réalisable, selon lui, avec les politiciens en place de nos jours. Libertarien, il estime que les paroles de ces derniers sont creuses et qu’elles ne s'appliquent pas, dans la majorité des cas, à sa réalité et à sa vie.

Il utilise l’allégorie d’une commande de pizza pour appuyer ses propos. Un groupe de personnes entièrement différentes peut certes s'entendre sur ladite commande à faire livrer, mais cela se fera au terme de beaucoup d'argumentation et quelqu’un sera toujours déçu.

Une personne loin de son monde ne peut pas cerner sa réalité – ou ses goûts en matière de pizza. L’idée d’un gouvernement fédéral, avec des décisions prises à Ottawa, ne s’applique pas adéquatement à sa vie ou à celle des gens autour de lui, estime Bev Jamieson. Il insiste donc sur le fait que les meilleures décisions se prennent à l’échelle locale par des personnes au fait des défis auxquels il fait face et conscientes du cadre de son quotidien.

L’avenir appartient aux petites actions, et à ceux qui décident de les entreprendre pour le bien collectif, martèle-t-il.

Un portrait de Bev Jamieson, souriant, en novembre 2023, près de Cremona, en Alberta. Photo : Radio-Canada / Geneviève Tardif

« Je me suis tenu sur les épaules de géants »
« Je me suis tenu sur les épaules de géants »

Après l’entrevue, Bev Jamieson fait jouer de la musique country mélancolique sur un petit haut-parleur sans fil. Il revient sur ses réponses, espérant qu’elles ont bien résumé sa philosophie et son idéologie aux multiples facettes.

Il en profite pour insister sur l’importance de l’environnement, qui reste une préoccupation centrale dans sa vie depuis qu’il a eu une révélation, il y a presque 15 ans, en observant la beauté de la nature et de la Voie lactée sur un sentier de la côte ouest.

L’homme souligne aussi l’importance du rôle des personnes qui l’ont aidé à construire son identité et à élaborer ses projets. Comme sa mère, qui a été mairesse de Thedford, en Ontario, sa ville natale. Elle lui a appris à mesurer l’importance de la communauté et a stimulé son désir de s’impliquer dans celle-ci comme entrepreneur afin de redonner à ses membres.

Il y a aussi son oncle, qui était un socialiste traditionnel, très marxiste à cet égard, qui l’a sensibilisé aux diverses formes de préjudices.

Un portrait de Bev Jamieson en novembre 2023, près de Cremona, en Alberta.
Bev Jamieson est conscient qu’il est difficile de catégoriser sa manière de voir les choses. Une difficulté attribuable en partie, selon lui, à l’amalgame des gens uniques qui l’ont aidé à se façonner. Photo : Radio-Canada / Geneviève Tardif

Je me suis tenu sur les épaules de géants, insiste-t-il. Il compte redonner à la société les chances et les privilèges dont il a bénéficié en protégeant la nature sur sa propriété ou en intégrant des gens de l’extérieur dans ses projets d'entrepreneuriat communautaire. C’est son leitmotiv : créer de la valeur, qu’elle soit humaine, environnementale ou financière, pour le bien de ceux qui l’entourent.

Son objectif de construire une serre en est la preuve : à ses yeux, une nourriture accessible à la communauté, saine, et par-dessus tout, abordable constitue un bien précieux au même titre que l’eau.

« Il s'agit donc d'essayer d'appliquer mon désir de développement durable au commerce de manière à avoir le moins d’impact pour l'environnement. »

— Une citation de   Bev Jamieson

Le verbomoteur conclut notre rencontre en ajoutant qu’il aimerait être en mesure de dire quelque chose de profond pour nous aider à bien cerner sa manière de penser.

L’homme, qui se compare à une énigme, n’a toutefois pas besoin de mots pour nous convaincre : ses actions et ses convictions tous azimuts peignent le portrait d’une personne mûrie par des années de questionnements et d’expériences, prête à prendre son destin en main pour vivre la vie qu’elle a choisie, dans l’environnement qu’elle a bâti de ses mains.

La maison de Bev Jamieson photographiée en novembre 2023, près de Cremona, en Alberta. Photo : Radio-Canada / Geneviève Tardif

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