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2001 à juin 2004


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- Omerta policière -
Y a-t-il deux justices, une pour les citoyens et une pour les policiers? Une équipe d’Enjeux a enquêté sur l’omerta policière. Ce reportage raconte plusieurs histoires troublantes, où des citoyens sont seuls face à des policiers qui se tiennent entre eux.

Lorsque l’impunité est reine

En juin 1994, six policiers de la Sûreté du Québec font irruption chez Normand Beaulieu, dans les Cantons-de-l’Est. Ils cherchent des voleurs. Ils fracassent la mâchoire de l’homme, lui mettent un revolver chargé dans la bouche et menacent de le tuer. Bavure policière. Pendant 10 ans, les policiers ont nié les faits. À ce jour, la saga judiciaire sur cette histoire n’est pas terminée.

Anita Lalo, mère de Terry Lalo
En février 2001, Michael Kibbe, un jeune toxicomane, commet un vol dans un restaurant de Montréal. Il est arrêté et emmené au poste de police. Quelques heures plus tard, le jeune homme est dans le coma à l’hôpital. Il mourra deux semaines plus tard. Selon la version policière, Michael Kibbe serait tombé d’un mur. Des policiers étaient témoins, il y avait plusieurs caméras de surveillance. Personne n’a rien vu, les caméras n’ont rien enregistré.

Terry Lalo, un jeune Autochtone, a été tué lors d’une poursuite policière à Sept-Îles. L’autopatrouille a frappé l’adolescent. Les deux policiers en cause affirment qu’ils n’ont vu qu’une ombre.

Briser la loi du silence?

D’un côté, les policiers ont accès gratuitement aux meilleurs avocats et ils épuisent tous les recours, et, de l’autre, les citoyens assument les frais judiciaires. Le déséquilibre est grand.

Paul Monty
Paul Monty, commissaire à la déontologie policière, connaît la loi du silence: « On prend conscience de la loi du silence lors de nos enquêtes sur des plaintes particulières. On s’aperçoit de la réticence des policiers à nous fournir toute la documentation possible et à nous dire les circonstances des événements. »

La commission Poitras, chargée, en 1996, d’enquêter sur la Sûreté du Québec, a notamment remarqué ceci: « Une solidarité malsaine, se traduisant par la loi du silence et des représailles, semble sévir dans l’organisation. » À la suite du rapport Poitras, le ministre de la Justice de l’époque, Serge Ménard, a promulgué une nouvelle loi de la police. La loi oblige notamment les policiers à dénoncer des collègues qui auraient commis une bavure. Mais il est presque impossible pour un policier de dénoncer un confrère.

Romuald Castilloux
L’équipe d’Enjeux a rencontré Romuald Castilloux, un policier qui a dénoncé ce qu'il croyait être une fraude. La vie de cet homme a basculé: « C'est le rejet total. Personne ne me parle. On me tourne le dos quand on me croise. On baisse la tête. L'ignorance totale de mes pairs. » Son syndicat l’a expulsé, il a fait une dépression et il a arrêté de travailler.

L’omerta policière dénoncée par la commission Poitras semble encore régner dans les forces policières. Que dit de tout cela Jacques Chagnon, jusqu’à tout récemment ministre de la Sécurité publique? Nous l’avons interviewé.

Une chose est sûre, il y a beaucoup de chemin à faire avant de changer les mentalités dans les corps policiers.

Journaliste: Claire Frémont
Réalisateur: Jean-Louis Boudou




 [Regardez le reportage (1re partie)]

 [Regardez le reportage (2e partie)]

 [Regardez le reportage (3e partie)]

Hyperliens
La déontologie policière
Site d'Éducaloi

Information sur la déontologie policière
Site du ministère de Sécurité publique

Loi sur la police

Mouvement action justice
Organisme sans but lucratif qui aide les citoyens victimes de brutalité policière ou d'abus des autorités





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