Visite d'une chevrerie
Journaliste : Errol Duchaine
Réalisateur : Denis Roberge
30 mai 2004

« C'est un marché en pleine expansion. Le produit final, le produit laitier de la chèvre, est excellent pour la santé. C'est reconnu pour être très bon, en plus d'être bon au goût. Je pense qu'il y a un bon avenir de ce côté. »


Louis Jolin et Micheline Larrivée sont d'anciens éleveurs de vaches laitières reconvertis dans l'élevage de chèvres. Ils ont un troupeau de 600 animaux, dont environ 400 chèvres laitières. Pour garantir que chacune sera en gestation annuellement, ils ont aussi une douzaine de boucs.

Les accouplements ont lieu à l'automne et au printemps. Les femelles ont leurs petits après cinq mois de gestation. Par la suite, elles donnent du lait pendant 10 mois, comme les vaches. Après deux mois de tarissement, le cycle recommence.

La besogne est énorme, pour seulement deux personnes. Pour en venir à bout, il faut avoir une très bonne organisation.

« Étant donné qu'il y a beaucoup d'animaux, ça prend un système qui roule rapidement. Il y a l'alimentation, la gestion des mises bas, la naissance des bébés. C'est beaucoup de travail. »

- Micheline Larrivée


La traite

Les bêtes doivent être traites deux fois par jour.

Pour permettre à Micheline de s'acquitter seule de cette tâche, le couple a acheté un carrousel importé d'Espagne, le seul dans son genre au Québec, qui permet de traire les animaux de deux à trois fois plus rapidement que l'équipement traditionnel.

L'alimentation

Louis et Micheline ont mis à profit les connaissances et l'équipement hérités de leurs années d'élevage de vaches laitières. Ils nourrissent les chèvres avec le même aliment qu'ils donnaient aux bovins : un peu de foin sec, mais aussi de la nourriture humide. Ce mélange complet de grains, de suppléments alimentaires et d'ensilage de foin et de maïs doit être de très bonne qualité pour que les chèvres n'attrapent pas de maladies.

Les naissances

Des centaines de cabris naissent chaque année sur la ferme, une quinzaine par jour, en moyenne, dans la période de mise bas. Quelqu'un doit être là tout le temps pour surveiller les chèvres et prendre soin du cabri naissant.

Il doit être réchauffé sous les lampes, bien essuyé et amené en pouponnière.

Louis et Micheline gardent les femelles dans leur troupeau. Les mâles, eux, partent vers une autre ferme, où on les engraisse pour la viande.

Les éleveurs préfèrent ne pas s'occuper du travail d'engraissement, qui exige beaucoup plus d'espace et de main-d'œuvre. Ils se concentrent plutôt sur la production de lait, en espérant qu'un jour, leur fils viendra, à son tour, se joindre à l'équipe.



Hyperliens :

L'industrie caprine au Québec

Composition du lait de chèvre et aptitude à la transformation
Centre de recherche et de développement sur les aliments

Les différentes races de chèvres