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Sur les bancs d'école... Depuis au moins dix ans, la grande majorité des étudiants en médecine vétérinaire choisissent de soigner les animaux de compagnie. Chaque nouvelle promotion ne fournit que 13 ou 14 vétérinaires au milieu agricole. D'année en année, la pénurie s'aggrave et préoccupe encore davantage les agriculteurs. «Il ne faut pas se le cacher, les inquiétudes sont énormes. Le producteur agricole travaille avec du capital vivant, des animaux. Si on n'est pas en mesure de préserver l'état de santé des troupeaux du Québec, il y a certaines entreprises agricoles qui peuvent éventuellement rencontrer des difficultés financières. Claude Breton, éleveur de bovins de boucherie Un facteur qui vient aggraver la pénurie : la faculté n'accorde aucun diplôme cette année, puisque le programme est allongé et passe de quatre à cinq ans. Les notes académiques sont le premier critère d'acceptation à la faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe. Et à l'école, ce sont les filles qui sont les plus fortes.
Place aux filles... Aujourd'hui, les classes d'étudiants en médecine vétérinaire ne compte presque uniquement que des filles. De futures vétérinaires qui, pour la plupart, n'ont jamais songé à pratiquer en agriculture. Le tiers des vétérinaires sont maintenant des femmes. Elles travaillent, dans la semaine, dix heures de moins que les hommes. Un choix fréquent, parce qu'elles sont jeunes et souvent mères de famille. «Aujourd'hui, on doit composer avec un nombre d'heures de travail par personne qui est moindre. On doit aussi composer avec des retraits préventifs, des congés de maternité. La pression des autres qui restent en poste est donc à la hausse.» Michel Donnelly, président de l'Association des médecins vétérinaires praticiens du Québec Tous les vétérinaires de toutes les régions font
une vie de fou. Ils travaillent 60 heures en plus d'assurer 30 heures
de garde par semaine. Une qualité de vie qui en décourage
plusieurs...
HYPERLIENS Faculté
de médecine vétérinaire Ordre des médecins vétérinaires du Québec
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Le désintéressement des jeunes vétérinaires pour l'agriculture est devenu nord-américain. En Ontario, une nouvelle étude démontre qu'après cinq ans, la moitié des nouveaux vétérinaires agricoles abandonne. La pénurie est généralisée. Il y a 20 ans, déjà certaines régions en manquaient...
Visionnez notre reportage «Urgence vétérinaire».
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