Une grosse histoire... de pêche!

À la fin du mois d'août, l'Aire faunique communautaire du réservoir Gouin a entrepris la plus vaste pêche expérimentale jamais réalisée au Québec.

L'objectif : Avoir un portrait des populations de poissons retrouvés dans le réservoir Gouin.

Une vingtaine de personnes ont participé à la pêche. Ces biologistes, techniciens de la faune et assistants de conservation ont tendu pas moins de 300 filets partout sur le réservoir.

«L'étude que l'on fait nous permet de ramasser suffisamment de poissons pour pouvoir distinguer si, oui ou non, il y a des différences entre des secteurs du réservoir Gouin.» Louis Houde, biologiste

«Une première enquête de pêche a été faite en 1984-85. Lors d'une deuxième enquête en 1998-99, on s'est rendu compte que la fréquentation de pêcheurs au réservoir Gouin avait presque doublée. On s'est également aperçu que la taille moyenne du doré avait diminué, ce qui est une réaction à l'exploitation par la pêche.» Louis Houde, biologiste

Lecture... de croissance!

«On a récolté un peu plus de cinq milles dorés. C'est énorme, mais dans un plan d'eau comme le réservoir Gouin, qui fait au-delà de mille kilomètres carrés, c'est presque rien.» Louis Houde

Après la pêche, l'équipe s'occupe à prélever les otolithes, une structure calcaire située dans l'oreille interne du poisson. C'est sur cette structure qu'ils lisent l'âge du poisson. Cette croissance se lit comme les lignes d'un arbre.

Louis Houde, biologiste, Société de la faune et des parcs du Québec

Bien sûr, il reste plusieurs mois de travail avant d'avoir fait la lecture des cinq milles poissons pêchés.

«Il y a un intérêt à manipuler ces données-là pour essayer de trouver des choses qui sont un peu inédites ou insoupçonnées.» Louis Houde

En attente des résultats...

Les résultats de cette opération permettront à l'Aire faunique communautaire de mieux gérer la pêche sur le réservoir.

Il faudra encore plusieurs mois aux spécialistes avant de remettre leur rapport final.

Au Québec, le réservoir Gouin est l'une des destinations les plus courues par les pêcheurs. Les résultats de cette pêche expérimentale auront nécessairement un impact sur leurs habitudes...

Cette étude sur les populations de dorés a couté 300 milles dollars. Les entreprises Smurfit Stone, Kruger, la Société de la faune et des parcs du Québec, l'AFC Gouin et la Fondation Héritage Faune ont participé à son financement.

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Société de la faune et des parcs du Québec

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