Sélection : Le thon de l'Atlantique
Reporter réalisateur :
Jacques Giguère (Moncton)
4 mai 2003

La pêche au thon a atteint son sommet en 1964. Mais graduellement, ce poisson a presque disparu. Depuis vingt ans, les stocks n'ont jamais été aussi bas.


Le thon recherché !

Imaginez un poisson d'une demi-tonne, de trois mètres de long et rapide comme l'éclair... Ce poisson, c'est le thon rouge de l'Atlantique, le plus gros poisson de la côte est.

Le thon rouge peut nager jusqu'à 80 kilomètres à l'heure, ce qui en fait le poisson le plus rapide au monde. Dans la surface, le thon rouge n'a pas de prédateur naturel. La menace vient plutôt de la surface.

En Atlantique, on se souvient des beaux jours de cette pêche. Jusqu'en 1976, la Nouvelle-Écosse organisait même un tournoi mondial de pêche au thon rouge. Des équipes venaient de partout pour pêcher ce poisson.

La pêche au thon a atteint son sommet en 1964. Mais graduellement, le thon a presque disparu, et les pêcheurs aussi. Depuis vingt ans, les stocks n'ont jamais été aussi bas. Et cela soulève de sérieuses questions sur la gestion de cette espèce.

Certaines personnes sont prêtent à payer 10 000$ pour un seul thon, tout simplement parce que la demande est forte sur le marché japonais.


Les quotas internationaux

Le thon préfère vivre dans les eaux chaudes. Un accord international divise en deux le territoire de pêche aux thons rouges de l'Atlantique. Dans la partie Est du territoire, les Européens, les Africains et les Asiatiques détiennent un quota de 25 000 tonnes métriques.

Dans la partie Ouest, les Canadiens, les Japonais et les Américains se partagent un quota de 2 500 tonnes, soit 12 fois inférieur à celui de l'Est. Pourtant, dans les années 1960, on y a déjà pêché jusqu'à 18 000 tonnes métriques.

Une bonne valeur commerciale...


Louis Schofield, pêcheur

La pêche commerciale aux thons rouges se fait avec une canne à pêche, une ligne et un appât. Après deux heures de pêche sans succès, Louis Schofield remonte les lignes pour tenter sa chance plus loin.

«Les thons qu'on prend ici, à cette époque de l'année, c'est à peu près
10 000 $ chaque. C'est ce qui nous fait attendre, c'est ce qui nous donne du courage parce qu'on sait que même si on prend un seul poisson sans une semaine, c'est tout de même bien.» Louis Schofield, pêcheur

90% des thons pêchés au Canada s'envolent pour Tokyo, au Japon. Les Japonais adorent ce poisson cru dans les sushis.

 



HYPERLIENS

Les fermes d'élevage du thon rouge pourraient signifier la fin de cette espèce en Méditerrannée

Le thon rouge

 




Nouvelle technologie pour le thon...

Une nouvelle technologie permet à Julie Porter de savoir où sont passés les thons rouges de l'Atlantique.

«Voici une étiquette repérable par satellite qui est attachée au thon rouge.» Julie Porter, chercheure

Une antenne pointe vers le haut et transmet l'information au satellite.

L'étiquette permet non seulement de savoir où se trouve le thon après neuf mois et demi, mais aussi de découvrir le chemin qu'il a parcouru.

Environ 30% des étiquettes ont fait surface de l'autre côté de la frontière entre l'Est et l'Ouest.

 

Visionnez notre reportage «Le thon de l'Atlantique».