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À la pêche... aux algues! Dans le Sud de la Nouvelle-Écosse, à Sleuce Point, on vit principalement de la pêche. Pourtant, certains ne pêchent pas comme les autres. Il n'ont ni filet, ni hameçon, ni cage, ni appât. Comme seul outil, un râteau! Et c'est bien suffisant, puisque ce qu'ils cherchent ne se trouve qu'à quelques centimètres sous la barque: Une algue nommée ascophylle noueuse. De la famille des algues vertes, l'ascophylle noueuse abonde dans certaines régions des Maritimes. Par endroit, elle atteint plus d'un mètre. On compte environ 400 pêcheurs de cette algue. «Plusieurs personnes pêchent le homard pendant six mois. Pendant l'autre six mois, ils pêchent de l'algue. C'est un bon travail.» Terry Surette Les pêcheurs vendent leurs algues à la seule compagnie qui
achète toute la récolte des pêcheurs de la Nouvelle-Écosse,
de l'île-du-Prince-Édouard et du Nouveau-Brunswick : Les
Algues Acadiennes. Après avoir été pêché,
les algues prennent le chemin de la transformation.
La transformation... Premièrement, un épandeur à fumier étend les algues fraîchement récoltées sur le béton. 24 heures suffiront pour faire sécher les algues. Une fois séchée, elles sont broyées en fines particules.
Elles se tranforment en une sorte de farine qui servira de supplément
alimentaire pour le bétail. Dans la bière par exemple, elle sert d'éclaicissant. Dans le dentifrice et la crème glacée, elle joue le rôle d'agent de stabilisation. Cette algue sert même à faire des concentrations d'hormones de croissance, des fertilisants et des bio stimulants. Pour arriver à un tel résultat, il faut d'abord broyer les algues non séchées et les placer dans une immense cuve. Après 12 heures de cuisson à plus de 80 degrés centigrades, il en ressort un liquide noirâtre et visqueux qui ressemble à du pétrole non raffiné. C'est un concentré d'azote, de phosphate et de potassium. Bref, un fertilisant liquide très puissant.
HYPERLIENS L'algoculture
en Nouvelle-Écosse, un succès international! Ascophylle
noueuse des Maritimes |
Voici un extrait d'un article écrit par
Jennifer Robinson, de la Presse Canadienne, le 14 juillet 2002. Selon une étude menée par des chercheurs du Texas, l'ascophylle noueuse réduirait substantiellement l'occurence de la bactérie E. coli lorsqu'on l'administre au bétail 14 jours avant l'abattage et la transformation de la viande. Les résultats, qualifiés de prometteurs, ont pu être reproduits dans un parc d'engraissement expérimental, en laboratoire, puis dans un parc d'engraissement commercial. Bien que ce végétal marin soit utilisé dans les aliments à bestiaux depuis des années, les recherches sur cette plante ont été limitées et personne ne connaissait son impact potentiel sur la bactérie E. coli. Les études se poursuivent, et il pourrait s'écouler quelques années avant que le produit soit prêt pour la commercialisation.
Source : Cyberpresse
Visionnez notre reportage «Récolte d'algues».
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