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Tôt le matin... Trois heures trente du matin, à Caraquet, au Nouveau-Brunswick. Cyrille Mallet prépare le lunch pour la journée de travail qui s'annonce. Quatre heure trente: on arrive au petit port de Goulet, près de Shippagan. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce n'est pas Cyrille
qui va travailler: il est handicapé par une maladie des articulations
depuis huit ans.
Le soutien de la famille, c'est sa femme, Odile. Elle est capitaine d'un
bateau de pêche homards... Odile est propriétaire d'un bateau depuis environ cinq ans. Quand
elle l'a acheté, elle avait 43 ans et pratiquement aucune expérience
de la pêche, à part quelques expéditions dans son
enfance.
L'expérience : Un atout! Bien entendu, le travail est dur. Mais ce n'est pas ce qui arrête Odile Mallet. «Au début, j'avais mal aux doigts, juste à tirer la-dessus. Tu as mal aux orteils parce que c'est trop haut. Tu as mal aux épaules aussi... Tu as mal au cou... Bref, tu as mal partout! Un moment donné, tu t'y fais!»
Bien qu'Odile commence dans le métier, son homme de pont semble
persuadé qu'elle sera, au fil du temps, une très bonne femme
capitaine. «Elle se débrouille. Elle va venir aussi bonne
que les autres. Quand ça fait juste un an que tu fais ce métier,
tu ne peux pas être aussi bon que ceux qui le font depuis 30 ans.
Mais avec le temps, ça se pogne...» Bilan de la journée... La pêche de la journée aura été bonne : 245 livres pour un revenu de plus de 1200$. Ce soir, le menu sera simple : du homard. Cyrille, le mari d'Odile, n'aura pas grand chose à préparer. Pour le fils d'Odile, le fait d'avoir une mère capitaine ne semble pas changé quoique ce soit. «Pour moi, ça ne fait pas de différence. C'est plutôt les gens que je vois. Ils se demandent tout le temps ce que fait ma mère, comment elle a appris. Non... ça ne fait pas de différence. Tu deviens le fils de la femme capitaine quoi...» Fils d'Odile Mallet
HYPERLIENS Ville de Caraquet, capitale de l'Acadie
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