Sélection : Odile s'en va à la pêche...
Reporter : Aubert Tremblay
Réalisateur : Bernard Laroche
20 octobre 2002

«Une fois que tu es debout et que tu sais que c'est pour aller sur l'eau, il n'y a rien qui t'arrête. La seule chose qui nous déçoit, c'est lorsque le vent est trop fort pour que l'on puisse y aller...» Odile Mallet, pêcheuse de Homards


Tôt le matin...

Trois heures trente du matin, à Caraquet, au Nouveau-Brunswick. Cyrille Mallet prépare le lunch pour la journée de travail qui s'annonce. Quatre heure trente: on arrive au petit port de Goulet, près de Shippagan.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce n'est pas Cyrille qui va travailler: il est handicapé par une maladie des articulations depuis huit ans.


Odile Mallet, pêcheuse de homards

Le soutien de la famille, c'est sa femme, Odile. Elle est capitaine d'un bateau de pêche homards...

Odile est propriétaire d'un bateau depuis environ cinq ans. Quand elle l'a acheté, elle avait 43 ans et pratiquement aucune expérience de la pêche, à part quelques expéditions dans son enfance.

 

Ils sont soixante à prendre le large chaque matin dans le porc du Goulet, au Nouveau-Brunswick. Le bateau d'Odile est le plus petit...

 

L'expérience : Un atout!

Bien entendu, le travail est dur. Mais ce n'est pas ce qui arrête Odile Mallet. «Au début, j'avais mal aux doigts, juste à tirer la-dessus. Tu as mal aux orteils parce que c'est trop haut. Tu as mal aux épaules aussi... Tu as mal au cou... Bref, tu as mal partout! Un moment donné, tu t'y fais!»


Serge Mallet, l'homme de pont

Bien qu'Odile commence dans le métier, son homme de pont semble persuadé qu'elle sera, au fil du temps, une très bonne femme capitaine. «Elle se débrouille. Elle va venir aussi bonne que les autres. Quand ça fait juste un an que tu fais ce métier, tu ne peux pas être aussi bon que ceux qui le font depuis 30 ans. Mais avec le temps, ça se pogne...»

Bilan de la journée...

La pêche de la journée aura été bonne : 245 livres pour un revenu de plus de 1200$. Ce soir, le menu sera simple : du homard. Cyrille, le mari d'Odile, n'aura pas grand chose à préparer.

Pour le fils d'Odile, le fait d'avoir une mère capitaine ne semble pas changé quoique ce soit.

«Pour moi, ça ne fait pas de différence. C'est plutôt les gens que je vois. Ils se demandent tout le temps ce que fait ma mère, comment elle a appris. Non... ça ne fait pas de différence. Tu deviens le fils de la femme capitaine quoi...» Fils d'Odile Mallet

 

Un tout petit bateau...

Chaque jour, lorsque la température le permet, Odile et son homme de pont doivent sortir de l'eau 300 cages. C'est le nombre maximal par bateau. Plus le bateau va vite, plus c'est rapide...

 

HYPERLIENS

Ville de Caraquet, capitale de l'Acadie

 




Visionnez notre reportage «Odile s'en va à la pêche...»