Témoin du vol
Journaliste : Gilbert Bégin
Réalisateur : Bernard Laroche
16 novembre 2003


«Au Québec, on peut observer 27 espèces d'oiseaux de proie. Ils habitent les forêts, les champs, les falaises et les abords des cours d'eau, tous des milieux à protéger. Les oiseaux de proie contribuent à l'équilibre écologique et sont des indicateurs de la santé de notre environnement.» Source : UQROP



La voie de migration des oiseaux...

Tadoussac est un endroit idéal pour vivre l'effervescence des migrations d'automne.


Tadoussac

En fait, Tadoussac est sur la route d'une des plus importantes voies de migration d'oiseaux en Amérique du Nord.

C'est la raison pour laquelle on retrouve à l'automne, sur les dunes de Tadoussac, de nombreux ornithologues professionnels.

 

L'Observatoire de Jacques Ibarzabal...


Observatoire de Tadoussac.

Jacques Ibarzabal, biologiste et professeur chercheur de l'Université du Québec à Chicoutimi, a révélé le potentiel de cette région. Il est le fondateur de «l'Observatoire d'oiseaux de Tadoussac».

«Un après-midi où j'étais libre, je viens ici avec un ami, et là, y avait des buses à queue rousse, des faucons pèlerins des éperviers bruns… en une heure ou deux, on avait observé 7 faucons pèlerins et des centaines de buses : ça dépassait toutes mes attentes pour un après-midi!»
Jacques Ibarzabal

C'est ainsi que lui est venue l'idée d'un observatoire. Depuis 10 ans maintenant, ce centre se spécialise dans la recherche et le recensement des oiseaux migrateurs.

Jacques Ibarzabal a vu juste. Depuis sa création, L'Observatoire recense chaque année des dizaines de milliers d'oiseaux forestiers.

Mais ce qui fait avant tout sa renommée, ce sont les oiseaux de proie! En forte saison, on observe ici jusqu'à 2500 rapaces en une seule journée.

 

On dénombre en moyenne, dans le ciel de Tadoussac, plus de 15 000 rapaces par année.

 

La rencontre du Saint-Laurent et de la forêt boréale...

À l'automne, les oiseaux migrateurs quittent la forêt boréale pour gagner leurs quartiers d'hiver.

Ils se butent alors au Saint-Laurent, une barrière naturelle difficile à franchir. Cet obstacle force les oiseaux à longer le golfe et l'estuaire à la recherche d'un passage plus étroit.

La côte devient alors une formidable autoroute de migration. Comme un entonnoir, elle concentre les oiseaux directement dans le ciel de Tadoussac qui devient un véritable laboratoire à ciel ouvert.

Le rétrécissement de l'estuaire favorise, par la suite, la traversée et la dispersion des oiseaux.

 

Une surveillance active des populations d'oiseaux...

Parce que l'Observatoire de Tadoussac est situé au bout de l'entonnoir , c'est le seul observatoire qui peut suivre année après année les oiseaux qui passent l'été dans la forêt boréale.


Jacques Ibarzabal

«Notre objectif c'est de faire un suivi à long terme de nos populations d'oiseaux. Savoir vers où elles s'en vont… est-ce que nos espèces sont en train de subir un déclin ou une hausse. Dans le fond, c'est une forme de surveillance active de nos populations. On parle de maintien de biodiversité, ça, c'est un outil qui nous permet de veiller à la santé de nos populations.»
Jacques Ibarzabal

Tadoussac est l'emplacement idéal pour de nombreuses études sur les oiseaux. On y mène un programme de capture de pic à dos noir, ces oiseaux bien connus pour coloniser les forêts ravagées par les incendies. Il y a également, une étude menée sur la population du plus petit hibou du Québec, la petite nyctale.

 

La petite nyctale

La petite nyctale est un oiseau à peine plus gros qu'un merle. Pourtant, ce rapace peut descendre jusqu'en Caroline pour rejoindre ses quartiers d'hiver.

 

 


HYPERLIENS

L'Observatoire d'oiseaux de Tadoussac

Tendances des oiseaux de proie au Québec

Observatoire d'oiseaux de Tadoussac

Identification des oiseaux de proie en vol

Union Québécoise de Réhabilitation des Oiseaux de Proie



L'Observatoire de Tadoussac

«Depuis 1993, c'est généralement plus de 15000 oiseaux de proie et des centaines de milliers de passereaux qui sont vus chaque automne. Parmi ceux-ci, on note près de 50 aigles royaux, 50 pygargues à tête blanche, 70 faucons pèlerins, 5 000 éperviers bruns et 6 000 buses à queue rousse.»
Jacques Ibarzabal

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