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Tadoussac est un endroit idéal pour vivre l'effervescence des migrations d'automne.
En fait, Tadoussac est sur la route d'une des plus importantes voies de migration d'oiseaux en Amérique du Nord. C'est la raison pour laquelle on retrouve à l'automne, sur les dunes de Tadoussac, de nombreux ornithologues professionnels.
L'Observatoire de Jacques Ibarzabal...
Jacques Ibarzabal, biologiste et professeur chercheur de l'Université du Québec à Chicoutimi, a révélé le potentiel de cette région. Il est le fondateur de «l'Observatoire d'oiseaux de Tadoussac». «Un après-midi où j'étais libre, je viens
ici avec un ami, et là, y avait des buses à queue rousse,
des faucons pèlerins des éperviers bruns
en une heure
ou deux, on avait observé 7 faucons pèlerins et des centaines
de buses : ça dépassait toutes mes attentes pour un après-midi!» C'est ainsi que lui est venue l'idée d'un observatoire. Depuis 10 ans maintenant, ce centre se spécialise dans la recherche et le recensement des oiseaux migrateurs. Jacques Ibarzabal a vu juste. Depuis sa création, L'Observatoire recense chaque année des dizaines de milliers d'oiseaux forestiers. Mais ce qui fait avant tout sa renommée, ce sont les oiseaux de proie! En forte saison, on observe ici jusqu'à 2500 rapaces en une seule journée.
La rencontre du Saint-Laurent et de la forêt boréale... À l'automne, les oiseaux migrateurs quittent la forêt boréale pour gagner leurs quartiers d'hiver. Ils se butent alors au Saint-Laurent, une barrière naturelle difficile à franchir. Cet obstacle force les oiseaux à longer le golfe et l'estuaire à la recherche d'un passage plus étroit. La côte devient alors une formidable autoroute de migration. Comme un entonnoir, elle concentre les oiseaux directement dans le ciel de Tadoussac qui devient un véritable laboratoire à ciel ouvert. Le rétrécissement de l'estuaire favorise, par la suite, la traversée et la dispersion des oiseaux.
Une surveillance active des populations d'oiseaux... Parce que l'Observatoire de Tadoussac est situé au bout de l'entonnoir , c'est le seul observatoire qui peut suivre année après année les oiseaux qui passent l'été dans la forêt boréale.
«Notre objectif c'est de faire un suivi à long terme
de nos populations d'oiseaux. Savoir vers où elles s'en vont
est-ce que nos espèces sont en train de subir un déclin
ou une hausse. Dans le fond, c'est une forme de surveillance active de
nos populations. On parle de maintien de biodiversité, ça,
c'est un outil qui nous permet de veiller à la santé de
nos populations.» Tadoussac est l'emplacement idéal pour de nombreuses études sur les oiseaux. On y mène un programme de capture de pic à dos noir, ces oiseaux bien connus pour coloniser les forêts ravagées par les incendies. Il y a également, une étude menée sur la population du plus petit hibou du Québec, la petite nyctale.
HYPERLIENS L'Observatoire d'oiseaux de Tadoussac Tendances
des oiseaux de proie au Québec Observatoire
d'oiseaux de Tadoussac |
L'Observatoire de Tadoussac «Depuis 1993, c'est généralement plus de 15000
oiseaux de proie et des centaines de milliers de passereaux qui sont
vus chaque automne. Parmi ceux-ci, on note près de 50 aigles
royaux, 50 pygargues à tête blanche, 70 faucons pèlerins,
5 000 éperviers bruns et 6 000 buses à queue rousse.» Visionnez notre reportage. |