Forçage des vivaces : Les fleurs d'April
Reporter : Rachel Brillant
Réalisateur : Bernard Laroche
4 mai 2003

François April ne veut plus vendre des plantes vertes qui n'ont pas fleuri. Selon lui, à la Fête des mères, le client veut acheter une plante en fleurs...


Choisir la floraison !

Cultivateur de plantes vivaces, François April a appris, au fil des années, à faire apparaître les fleurs à la date souhaitée : il pratique le forçage.

L'intérêt de devancer la date de la floraison est simple : envahir le marché de Pâques et de la Fête des mères avec des plantes en fleurs. Le grand défi, c'est de tomber pile!

«Le forçage en lui-même est très compliqué. Il y a tellement de plantes vivaces qu'on peut forcer. C'est pas parce qu'on a essayé quelque chose sur une espèce ou un cultivar qu'on peut répéter cette recette sur les autres.» Marie-Claude Limoges, agronome

Au contraire des plantes annuelles, les vivaces perdent leurs feuilles en hiver mais survivent et fleurissent plusieurs années de suite.


Le fonctionnement du forçage...

Les plantes traversent l'hiver dans la serre. À zéro degré, la croissance est arrêtée et les bourgeons n'attendent que la chaleur. Dans la nature, c'est le soleil du printemps qui donne le signal de la floraison. Dans la serre, la plante ne sortira que lorsque François April en aura décidé.


François April, producteur

«On part toujours de notre date de vente, donc de la date de floraison prévue. C'est ce qui décide la date à laquelle on l'expose à la chaleur.» François April, producteur

«Quand on les met dans les serres, elles tombent en jours longs. On allonge donc artificiellement la journée d'éclairage et on augmente les températures. La croissance peut donc commencer.» François April

«On ne fait que devancer les étapes normales de la croissance. Arrivée dans le jardin, la plante va se comporter comme une vivace.» Marie-Claude limoges

 



HYPERLIENS

Pour que vos vivaces refleurissent cet hiver

Propagation des vivaces

Les bulbes à floraison printanière ou bubles vivaces




C'est l'Europe qui a développé pour la première fois le forçage des vivaces, suivi des États-Unis.

L'Institut québécois du développement de l'horticulture ornementale s'en inspire pour conseiller les producteurs.

La technique doit cependant être adaptée. Et François April en a fait son cheval de bataille.

Si aujourd'hui François April a le sourire, il vient pourtant de traverser quatre ans d'essais, d'échecs et de corrections.

«La première année, on a eu 50% de pertes. Nous ne sommes pas arrivés à la floraison à la bonne date, ou on avait pas les bons cultivars. Il faut choisir les cultivars qui se prêtent au forçage. Aujourd'hui, on tourne autour de 8% de pertes. C'est excellent.» François April

 

Visionnez notre reportage «Les fleurs d'April».