|
Le plan de gestion En novembre 1994, un colloque sur le caribou des Grands Jardins (de Charlevoix) était tenu à Baie-Saint-Paul. Un consensus avait alors été établi pour préparer un plan de gestion et de mise en valeur du caribou vivant dans la région. Dans l'objectif de sauvegarder cette harde, on voulait s'assurer que l'effectif se maintienne à au moins 100 caribous tout au long de la durée du plan (de 1998 à 2002). On visait également une augmentation graduelle de l'effectif de la harde correspondant à un taux d'environ 5 % par année. Résultat : L'effectif de la harde des Grands Jardins n'a pas augmenté, au contraire. Elle est passée de plus de 100 caribous en 1998 à un peu moins de 65 en 2000. C'est donc un constat d'échec pour les agents de la faune...
Les raisons de cette baisse d'effectif... Plusieurs raisons sont à l'origine de cette baisse de population. En 1999, un grand feu a touché le parc des Grands Jardins sur une superficie de 45 km2. Ce feu a détruit une bonne partie du lichen, la nourriture préférée des caribous. Alors qu'avant cet incident, le nombre de caribou était estimé
à environ 80, il y en avait seulement 62 en 2000, et ce, au lieu
de la centaine désirée. L'exploitation forestière y est également pour quelque chose. La coupe des forêts environnant le parc diminuerait également la quantité de lichen sur les territoires. On cherche donc présentement à trouver d'autres sortes de modalités de coupe puisque pour le moment, les coupes laissent plus de nourriture aux orignaux qu'aux caribous. De ce fait, le plus grand prédateur de l'orignal est le loup. Un grand nombre d'orignaux fait augmenter le nombre de loups. Et plus il y a de loups, moins il y a de caribous...
HYPERLIENS Plan de gestion du caribou de Charlevoix Espèces fauniques menacées ou vulnérables au Québec Loi sur les espèces menacées ou vulnérables |
Saviez-vous que... Lorsque les premiers Européens arrivés en Nouvelle-France ont commencé à s'installer ici au début du 17e siècle, le caribou était la deuxième espèce de gros gibier en abondance après l'orignal. Certains prétendent qu'au début du 20e siècle, la harde de caribous des Grands Jardins pouvait regrouper 10 000 individus. Au début du 20e siècle, l'usage généralisé de la carabine à répétition et le développement d'un réseau de chemin de pénétration à l'intérieur des terres vers le nors eurent un effet dévastateur. Dans Charlevoix, c'est en 1914 que le dernier caribou aurait été tué à la chasse. Queleurs années plus tard, on n'en observait plus aucun. Dans le parc des Laurentides, il est disparu entre 1920 et 1925. La petite harde de la Gaspésie s'est toujours maintenue. Les causes de la disparition : perte d'habitat, surexploitation du lichen, exploitation forestière, chasse abusive et braconnage.
|