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La ferme de Nicole Fréchette se trouve à proximité du lac et du village de Saint-Ferdinand. Afin de respecter les nouvelles normes de l'environnement, elle a fait construire une fosse en béton pour le fumier des animaux de boucherie. La fosse est conçue pour recueillir le fumier pendant l'hiver, une période d'environ 250 jours. Mais, dès février, l'agricultrice a remarqué des débordements. Elle a dû recourir à une pelle mécanique à plusieurs reprises, à ses frais. Par la suite, les responsables du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation ont visité la ferme. Ils ont évalué, d'après la taille de la fosse, que Nicole Fréchette ne devrait avoir que 35 vaches, alors qu'elle en a une cinquantaine. Pourtant, l'ingénieur qui a construit le puits a suivi les directives du MAPAQ, en tenant compte du nombre de bêtes. Nicole Fréchette n'est pas la seule dans cette situation. Trois
autres éleveurs de bovins de boucherie de la région de Québec
sont aux prises avec le même problème. Eux aussi ont suivi
les directives du ministère de l'Agriculture et se retrouvent maintenant
avec des fosses trop petites, qui débordent bien avant l'arrivée
du printemps.
Les trois firmes d'ingénieurs impliquées ont suivi la même méthode pour dessiner les plans. Ils se sont basés sur la grille de référence fournie par le MAPAQ, qui date de 1989. Selon les agriculteurs, ces grilles sont dépassées. On y estime qu'une vache de boucherie élevée sur litière produit 34 litres de fumier par jour, alors que, dans les faits, elle en produit le double. Les éleveurs demandent au ministère de l'Agriculture de reconnaître sa responsabilité et se refusent à assumer les frais de ces erreurs de calcul.
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