Compostage dans Charlevoix
Journaliste : Denis Guénette
R éalisateur : Jean-François Michaud
25 janvier 2004

«Pour faire un bon compost, les premiers ingrédients doivent être bons. Ça c'est le point principal, la bonne recette. Le bon pourcentage de carbone par rapport aux produits azotés ou aux fumiers. Puis ensuite l'humidité.»
Jean-Claude Bernier


Le centre de compostage de la Malbaie...

Compospro est le centre de compostage de la Malbaie. Le centre a été mis en place il y a deux ans, suite à un besoin exprimé par 11 producteurs de volailles et un pépiniériste de la Malbaie.


«Pépinière Charlevoix est une entreprise horticole qui fait du terrassement. Elle avait besoin de plus en plus de terreau pour faire son terrassement et du terreau aussi pour vendre aux clients qui viennent au centre de jardin pour l'achat au détail. Il y avait des éleveurs de volailles qui faisaient évidemment de la production sans sol, qui avaient le problème de trouver la place pour se débarrasser de leur fumier tout en respectant les lois environnementales. Pis il y avait une papetière qui eux-autres, évidemment avec les boues avaient un besoin parce que ça allait à un site d'enfouissement et puis ils voulaient que ce qui était récupérable soit récupéré. À discuter ensemble, on a fini par trouver une solution qui accommodait tout le monde.» Jean-Claude Bernier

Le centre de compostage de la Malbaie accueille aujourd'hui des milliers de mètres cubes de fumier produit par les éleveurs de volaille de Charlevoix. Du fumier dont ils ne savaient que faire.

L'usine d'Abitibi Consolidated de La Malbaie produit du papier journal. Chaque jour, elle devait se débarrasser d'une tonne et demi de bran de scie et d'une grande quantité de boues. La meilleure solution qu'elle a trouvé c'est de tout expédier au centre de compostage de La Malbaie.

Le centre de compostage de La Malbaie reçoit actuellement 54 000 mètres cubes de matières premières par année. Des quantités à peu près égales de fumier de volaille, de boues et de bran de scie. Le premier est très riche en azote, en phosphore et en potasse alors que les deux autres produits sont riches en carbone.

 

Un bon compost...


On brasse les andains.

Pour obtenir du bon compost, il est essentiel de brasser régulièrement les ingrédients car la fermentation des matières végétales produit de la chaleur. Cette chaleur doit absolument être contrôlée. Lorsque le thermomètre affiche 60 degrés centigrades, on doit procéder au retournement des andains.

Il faut brasser régulièrement les andains pour bien contrôler la fermentation.

Le mélange de fumier, de boues et de bran de scie subira de 6 à 8 retournements au cours des trois premiers mois de sa fabrication. Par la suite, on le laissera reposer pendant encore 6 mois. En tout, il faudra environ une dizaine de mois pour obtenir un compost mature, prêt à être commercialisé.

 

Le défi...

Pour l'instant, on expérimente trois recettes en particulier. On cherche aussi à diminuer le temps de compostage.


Les serres.

Actuellement, les serres servent principalement à la recherche, mais le site a été conçu pour accueillir une quinzaine de serres et augmenter considérablement la production.

Après deux années de fonctionnement, Compospro produit 30 000 mètres cubes d'un compost qui ne contient plus de bactéries et de coliformes.

Toute cette production est vendue en vrac mais on projette d'exporter et de transiger avec des distributeurs qui pourront le mettre en sac et les commercialiser.


 

HYPERLIENS

Des résultats intéressants pour l'entreprise Compospro inc.




 

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