Un paysage de floraison

En 1998, le ministère des Transports du Québec a lancé un vaste projet de revégétation des autoroutes.Le but était simple: mettre fin à la tonte obsessive de tout ce qui pousse aux abords des autoroutes et gérer naturellement les végétaux qu'on y retrouve.

En voulant ainsi abandonner la tonte, on voulait diminuer les coûts d'entretien et embellir le paysage qui, sans floraison, est d'un ennui mortel...

Il y a cinq ans, on a donc tenté l'expérience dans trois secteurs différents : en milieu agricole à Saint-Hyacinthe, en milieu forestier à Donnacona et en milieu périurbain à Val-Bélair.

Méthode et résultats

Premièrement, on continue à tondre pour les deux premiers mètres à partir de la chaussée. On s'assure ainsi que la visibilité reste bonne. Puis, on laisse pousser la flore locale que l'on fauche en automne ou tous les deux ou trois ans.

Les résultats ont réjoui les biologistes du ministère. Dans ces milieux, ils ont découvert une grande richesse. Environ 17% de la flore québécoise s'y retrouve, ainsi qu'une très grande variété d'insectes.

Crainte pour les agriculteurs

La méthode est en train d'être appliquée sur tout le territoire québécois. En 2002, plus de 85% des principaux réseaux routiers en milieu rural est passé à ce mode de gestion écologique.

Pourtant, certains fermiers s'inquiètent, croyant que le vent risque de transporter sur leurs terres les graines de mauvaises herbes qu'on laisse maintenant pousser.

Mais le ministère se veut rassurant. Il veille au grain et gère la flore trop agressive qui causerait des ennuis aux agriculteurs. Prochainement, le ministère des Transports produira un document sur tout ce programme, notamment pour informer les municipalités sur la façon de faire.

HYPERLIENS

Ministère des Transports du Québec