Un frein aux pesticides...

Il y a quelques semaines, le gouvernement du Québec a adopté un nouveau code de gestion des pesticides.

Il faudra maintenant s'y faire, certains des produits chimiques utilisés sur nos gazons seront avant longtemps interdits de vente et même d'usage sur les terrains publics, municipaux, privés et commerciaux.

Depuis plusieurs années, on se questionnait sur les torts que cause tous les pesticides nécessaires à la verdure et à la perfection du gazon, à l'eau, à l'air et aux humains. D'ailleurs, la santé des gens est au coeur de ce nouveau code de gestion.

«Bon an mal an au Québec, on a près de 1 500 cas d'intoxication aïgue à court terme qui sont déclarés. Ça démontre que ce sont des produits qui peuvent être nocifs si on les utilise mal. Le fait d'y être exposé une partie de notre vie peut amener des effets sur la santé.» Onil Samuel, conseiller scientifique, Institut national de santé du Québec

C'est au début du mois d'avril qu'entrera en vigueur cette nouvelle réglementation sur l'usage des pesticides au Québec. Une réglementation qui touchera la campagne, mais surtout la ville.

Dès cet été, il sera interdit d'utiliser certains pesticides dans les espaces verts publics, parapublics et municipaux.

Pour l'instant, les terrains de golf sont en sursis. Ils ont trois ans pour soumettre au ministère de l'Environnement un plan triennal de réduction des pesticides qu'ils utilisent.

Les entreprises d'entretien horticoles ont environ trois ans pour offrir d'autres produits à leurs clients.

Des exigences pour tous les secteurs...

«Le code de gestion des pesticides est un nouveau règlement qui vient régir l'ensemble de l'utilisation des pesticides, c'est-à-dire la vente, l'entreposage et l'application des pesticides dans tous les secteurs d'activités.» Hélène Weber, chef de service, gestion des pesticides, ministère de l'Environnement

Pour les agriculteurs, des règles strictes viendront encadrer l'entreposage, la préparation et l'application des pesticides. Lors de l'épandage, ils devront respecter des distances d'éloignement des cours d'eau, des plans d'eau, des fossés et des puits.

Dans certains cas, notamment les pomiculteurs et les producteurs de sapins de Noël, il faudra également respecter les distances des immeubles habités, et ce, qu'on procède à un épandage aérien ou terrestre.

Les entreprises d'entretien horticoles ont environ trois ans pour offrir d'autres produits à leurs clients.

Cette réglementation n'a aucun équivalent dans les autres provinces canadiennes ni chez nos voisins américains. C'est une première mondiale.

HYPERLIENS

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