L'orchidée au Québec...

Impossible de demeurer insensible à la beauté des orchidées.

Peu de personnes savent que ces magnifiques plantes poussent dans nos boisés québécois.

Il y a au Québec plus d'une cinquantaine d'espèces indigènes.

Le drame c'est que les orchidées se reproduisent difficilement en nature; d'ailleurs plusieurs espèces sont menacées ou vulnérables.

Un labo pour orchidées...

«À l'état sauvage, une orchidée va pousser avec un petit champignon microscopique,mycorhize et quand tu l'amènes chez toi ce milieu n'est pas présent et après 2 ou 3 ans la plante va dépérir alors que nous en laboratoire, nous faisons germer des semences sans mycorhize ce qui fait que la plante n'est plus dépendante et est parfaitement adaptée au jardin traditionnel.»
Richard Labbé, président PLANTECK Biotechnologies

La société de biotechnologie végétale Planteck fait pousser des orchidées vivaces en laboratoire au Saguenay.

Seul producteur commercial en laboratoire au pays, Planteck veut rendre ces orchidées aussi accessibles que les variétés tropicales d'intérieur.

La découverte de Planteck surpasse la méthode traditionnelle de division des plants d'orchidées en champs ou en serres. Un procédé peu productif.

Planteck a mis au point une recette de nutriments permettant de faire germer en milieu artificiel des graines d'orchidées récoltées en nature.

À l'apparition des premières pousses, la culture est mise en pot et soumise à des saisons artificielles pour accélérer la croissance.

Les plants demeureront entre 3 et 4 ans en laboratoire avant d'être mis en terre.

«Présentement, nous visons ici à Chicoutimi une production de 100 à 150 mille plants par année pour débuter et en même temps évaluer le marché et pour voir bien entendu quelles espèces sont plus populaires. Compte tenu que nos plants ça prend quand même 4 ans avant de les mettre sur le marché faut être prudent sur le choix des variétés. Présentement, on doit refuser à certains pépiniéristes spécialisés des commandes.»
Richard Labbé

Repeupler les habitats d'orchidées...

Le procédé mis au point par Planteck pourrait contribuer à repeupler les habitats naturels d'orchidées.

D'ailleurs, le ministère de l'environnement et de la faune songe à recourir à son expertise dans le cadre d'un programme de restauration.

Actuellement, la seule réponse au recul des populations au Québec c'est la loi sur les espèces menacées ou vulnérables.

Il est interdit d'arracher les orchidées ainsi désignées.

Cette protection a ses limites. Des sites pillés, les orchidophiles en retrouvent régulièrement...

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Aplectrelle d'hiver, menacée au Québec - Environnement Canada