|
La grippe aviaire au Québec Il n'y a jamais eu de grippe aviaire au Québec. Pourtant, la province est un gros producteur de volailles: 165 millions de poulets par année, plus de 3 millions de pondeuses. Après l'Ontario, c'est ici que l'on produit le plus de poulets au Canada. Il n'est donc pas surprenant qu'au Québec, on soit sur le qui-vive.
Par exemple, si on découvre des morts suspectes, il faut, dans les plus brefs délais, établir un diagnostic. «Le MAPAQ a un réseau de laboratoires de pathologie en fonction depuis plusieurs années. On a aussi des ententes avec des laboratoires canadiens pour des maladies exotiques. On serait donc en mesure, à ce moment-là, d'effectuer rapidement le diagnostic et d'intervenir en peu de temps», rajoute Mme Dubuc. Le code de procédure est clair lorsqu'il s'agit de grippe aviaire. La ferme contaminée est d'abord placée en quarantaine, le temps d'effectuer des tests plus poussés. Si les résultats révèlent que le virus de l'influenza est hautement pathogène, l'alerte rouge est déclenchée et l'Agence canadienne d'inspection des aliments entre en jeu. Elle met tout en uvre pour éviter la propagation de la maladie. Tous les poulets de la ferme touchée par la grippe sont abattus dans les jours qui suivent. Et l'avis d'abattage ne s'arrête pas là. Il touche toutes les volailles qui se retrouvent dans un rayon de cinq kilomètres de la ferme infectée. Celles-ci sont éliminées, qu'elles soient atteintes ou non par la maladie. On ne veut pas courir de risque. Les mesures de sécurité sont donc très strictes. Ne sort pas de cette zone qui veut. Il faut avoir un permis émis par un responsable de l'Agence. Les véhicules, les souliers, tout est nettoyé, désinfecté, pour éviter la transmission du virus. À cette première zone s'ajoutent deux autres zones. D'abord, une zone de surveillance d'une dizaine de kilomètres qui entoure la région à risque élevé. Ici, on s'assure que l'épidémie ne se propagera pas. Seuls les animaux infectés sont tués. Puis, une troisième zone. On élargit le périmètre de sécurité en fonction du relief géographique. C'est ce qu'on appelle la zone de contrôle. On demande à la population d'être vigilante et de déclarer tout cas suspect. Le facteur «temps» est déterminant quand il est question de grippe aviaire. Plus on intervient rapidement, plus on réduit le nombre de fermes touchées et l'ampleur de la crise. Une fois la crise résorbée, on place des troupeaux sentinelles,
c'est-à-dire un certain nombre de volailles dans les poulaillers.
Si au bout de quelques semaines, les poulets n'ont développé
aucun signe de la maladie, le producteur peut reprendre ses activités.
|
HYPERLIENS La
grippe aviaire Mesures
de prévention La
grippe aviaire La
grippe aviaire Des
virus, des animaux et des hommes
|