La taille des pommiers
Journaliste : Lionel Leval
Réalisateur : Martin Matte
28 mars 2004

«Il y a un objectif à court terme de favoriser la production de belles pommes et un objectif à long terme de favoriser les structures du pommier parce qu'on peut tailler un pommier comme un bonzaï, on peut faire à peu près ce qu'on veut avec un pommier, nous on veut avoir non pas une grosse récolte mais une récolte de grosses pommes faciles à vendre. Il faut penser à long terme et surtout penser à renouveler les branches des pommiers, ces nouvelles branches-là vont produire des pommes beaucoup plus intéressantes.»
François Blouin, pomiculteur

 

Le temps de les tailler...

Mi-février, début mars, l'hiver est toujours là, encore mordant. Dans les vergers, le soleil n'a pas encore pris le dessus sur le vent et le froid.

Cependant, même si les arbres sont toujours en dormance, il faut les préparer pour la prochaine saison.

François Blouin de Ste-Famille de l'Ile d'Orléans s'attaque à la taille de ses milliers de pommiers, une opération essentielle pour maintenir la capacité de production et la qualité des fruits.

Si chaque pomiculteur a ses préférences, l'opération répond toujours aux mêmes grands principes : on gardera une ou plusieurs têtes et des branches latérales que l'on appelle charpentières.

 

La taille...

Il y a essentiellement deux types de taille que l'on peut d'ailleurs, en général, associer à deux types d'arbres. Les pommiers standards, les gros pommiers de moins en moins nombreux dans les vergers et que l'on taille habituellement en gobelet. À partir du tronc de l'arbre, plusieurs branches latérales vont constituer autant de têtes à l'arbre. Le centre du pommier est dégagé de façon à ce que la lumière entre mieux vers les branches porteuses de pommes.

Mais il y a de moins en moins de gros pommiers standards dans les vergers.

Pour les pommiers nains et semi-nains, c'est principalement une taille comme on dit d'axe central.

Pour cette taille, selon l'axe central, il faut bien déterminer la tête de l'arbre et éliminer le plus possible les branches verticales que l'on appelle aussi les tire-sève ou les gourmands.

Il faut aussi concentrer les arbres sur eux-mêmes pour les garder plus forts.

 

L'objectif...

«On veut pas avoir des pommiers qui s'étirent très loin donc on va essayer de favoriser une production un peu plus trapue, un petit peu plus condensée surtout si on est en production à haute densité sur des superficies restreintes.

C'est sûr que les gens qui ont quelques pommiers à l'extérieur à l'arrière de leur cour vont peut-être avoir plus d'espaces mais il faut penser aussi que plus la branche est longue plus la sève doit voyager loin donc il faut penser aussi au temps de maturation des arbres.

Il y a aussi un renouvellement de branches beaucoup plus jeunes. Et puis c'est sûr que ça va faire moins de fruits mais il va y avoir des fruits beaucoup plus intéressants et d'un calibre plus intéressant et d'une coloration plus intéressante.» François Blouin, pomiculteur

On enlève également les branches blessées pour éviter des foyers potentiels de maladies ou d'infestation.

Il y a plusieurs branches à éliminer et parfois il faut faire du défourchement.

 

Conclusion...

Rien de mystérieux dans la taille des pommiers. Il suffit de comprendre les besoins de l'arbre pour produire de belles et grosses pommes. La façon de faire sur un Polared pleureur est la même que sur d'autres variétés de pommiers nains ou semi-nains.

Si on commence tôt la taille c'est qu'il faut la finir avant le printemps…

 


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