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La traçabilité... Depuis quelques temps les bovins ont une double identification. Dans l'oreille gauche un numéro à 15 chiffres, qui est en quelque sorte le numéro de série de l'animal qui va le suivre pendant toute sa vie. L'autre boucle d'identification, c'est une puce électronique, qui contient le même numéro. C'est par prudence qu'on installe deux boucles sur les bovins. Si l'animal s'accroche et perd une boucle, on peut retracer l'information à partir de celle qui reste. C'est à Longueuil, au bureau d'Agri-Tracabilité Québec,
l'ATQ, que sont acheminées et traitées toutes les informations
pertinentes sur les bovins québécois. L'organisme sans but
lucratif est responsable depuis le printemps 2002, de l'émission
de toutes les boucles d'identification.
La crise de la vache folle qui a frappé tour à tour l'Europe, le Canada et les États-Unis, a causé un tort inestimable à l'ensemble de l'économie. Il y a eu des milliers d'animaux abattus et des milliards de dollars perdus. Une crise majeure dont les producteurs de chez-nous auront du mal à se remettre. Un système de tracabilité ce n'est pas une assurance contre la maladie, mais parce que ça permet de suivre les animaux à la trace, on pourra limiter les abattages préventifs aux seules bêtes vraiment exposées aux maladies contagieuses. Même si au départ les producteurs de bovins n'étaient pas très chaud à l'idée de la tracabilité, les récentes crises dans le secteur du buf les ont incité à collaborer. Et ils l'ont fait avant tout pour protéger leurs troupeaux.
Les encans... Un maillon essentiel dans la chaîne de la tracabilité, c'est l'encan d'animaux. Au Québec, une très grande partie des bovins transitent par les encans. En cas de maladie contagieuse, l'encan peut devenir un haut lieu de contamination. Ce système permet de suivre le déplacement des bêtes et réduit presque à zéro les possibilités d'erreur.Cela sauve du temps et de l'argent. L'encan a l'obligation de refuser les bêtes qui ne sont pas correctement identifiées. Il semble que les contrevenants sont aujourd'hui très peu nombreux.
Conclusion... Pour l'instant le système de tracabilité, de la naissance à l'abattoir, dans le secteur bovin est bien établi et semble accepté par la majorité des producteurs. Il faut dire qu'ils n'ont pas le choix. Les inspecteurs du centre québécois d'inspection des aliments ont le pouvoir de punir les contrevenants, mais comme le système est encore jeune, on donne peu de contraventions. Ce même système sera implanté dès ce printemps, dans le secteur du mouton et d'ici 2005, dans le porc. En implantant la tracabilité dans ces trois productions, on veut se donner les moyens de réagir rapidement en cas de problème sanitaire ou de maladie contagieuse. Le système québécois de traçabilité est considéré comme le meilleur en Amérique du nord, dans le secteur bovin. En cas de maladie contagieuse, il devra toutefois faire ses preuves.
HYPERLIENS |
De l'abattoir à l'assiette... La traçabilité de la naissance à l'abattoir, c'est la meilleure façon de retracer les animaux. Mais au-delà des animaux, il est important de pouvoir suivre à la trace les produits qui sortent des usines de transformation. Au Québec, la traçabilité des produits agro-alimentaires
n'est pas encore obligatoire. Mais ce n'est qu'une question de temps.
Des entreprises ont déjà pris les devants en se dotant
de leur propre système de traçabilité. Elles l'ont
fait pour protéger les consommateurs, mais aussi pour protéger
leurs marchés, en cas de rappel de produit.
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