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Élevages Périgord au Québec... À Saint-Louis de Gonzague en Montérégie, on reçoit une livraison de France deux fois par année, une fois l'été et une fois l'hiver. On attend des canetons français nés dans les campagnes du sud-ouest.
Ils viennent au Québec pour faire des petits. Ils sont le début de la filière du canard français au Québec. Ils appartiennent au deuxième producteur de canards à foie gras en Amérique. L'entreprise française établie près de Montréal ne possède aucun méga poulailler. Il s'agit plutôt de 19 petites fermes qui s'occupent du développement des canetons en sous-traitance.
Reproduction et insémination... Chez Élevages Périgord toute la filière est intégrée, de l'œuf jusqu'au canard dans l'assiette. L'entreprise contrôle tout, à commencer par le centre d'insémination artificielle. Une fois les petits canetons français devenues de belles canes de 6 mois, des femelles de race Pékin, elles serviront à la reproduction. On inséminera les femelles avec le sperme récolté de canards de Barbarie.
Un mâle peut féconder au moins 10 canes. Chaque femelle Pékin est inséminée deux fois par semaine. Les résultats de l'insémination sont plus que satisfaisants. En monte naturelle, les résultats de fertilité sont de 35 à 40% alors qu'en insémination on parle d'une réussite de 70 à 80%.
Les petits mulard... Les parents français, le mâle de Barbarie et la femelle de Pékin donnent un canard recherché pour la table. Un hybride stérile qui s'appelle le mulard.
Les petits mulard québécois voient le jour dans un couvoir où la température se maintient à 37,5. Ensuite vient le sexage. C'est un sexage visuel, les femelles ont des taches brunes alors que les mâles ont des taches noires. Comme le canard est élevé en majeure partie pour le foie gras on ne gardera que les mâles qui ont un foie beaucoup moins veiné que celui des femelles. Les mâles représentent 55% du lot. Les femelles canetons sont écartées de la chaîne. Le lendemain de l'éclosion, la couvée de mulard prend la route pour être dispersée parmi 19 fermes d'élevage des environs. Dans des bâtiments qui appartiennent à un réseau d'agriculteurs sous-traitants.
Les sous-traitants... Albert Beghuin, un des sous-traitants de Élevages Périgord, signe une convention avec l'entreprise. Il élève pour eux des canards dans trois bâtiments, ce qui lui permet d'en vivre. Pour les autres agriculteurs, la sous-traitance c'est l'occasion d'utiliser un bâtiment vide ou de tirer un revenu d'appoint à leur production principale, le maïs. L'éleveur prend soin des canards comme si c'était les siens. Élevages Périgord fournit la moulée et le caneton alors que le sous-traitant fournit le bâtiment, le propane ou le chauffage, la ripe et la main-d'œuvre. Les sous-traitants sont payés au nombre de canards par jour. C'est tant du canard par jour pendant les 12 semaines. Les premiers 15 jours de leur vie, les canetons sont sensibles au froid et aux courants d'air. Ils sont quand même menés à terme sans antibiotique et sans vaccin.
L'engraissement pour le foie gras... À trois kilos et demi, les canards prendront la route vers une autre ferme, cette fois pour l'engraissement, puisqu'ils sont destinés à produire du foie gras.
Le gavage c'est l'engraissement rapide du canard soumis à un régime de farine de maïs et d'eau. Dix kilos de maïs en deux semaines. La technique est connue depuis les pharaons mais la méthode aujourd'hui, a ses opposants. Le foie gras, c'est la raison d'être de la filière du canard.
L'aboutissement de l'élevage. C'est la partie noble du canard extraite
à chaud, délicatement, comme les paysans l'ont toujours
fait. Les cuisses et les magrets seront transformés mais tout le
cahier de charge de l'élevage est en fonction du foie. Un lingot
d'or de 550 grammes.
Conclusion Élevages Périgord emballe deux mille 500 foies gras par semaine. Un canard du Québec nés de parents français, élevé et engraissé à la française avec du maïs d'ici. Le terroir de la France est entre les mains d'agriculteurs québécois.
HYPERLIENS Dénichez
l'oiseau rare - Service vie alimentation Le canard à la ferme familiale - Agriculture et agroalimentaire Canada |
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Le mulard muet Le canard mulard hérite de son père Barbarie, la carcasse ainsi que le rendement en viande alors qu'il reçoit de sa mère Pékin les qualités d'un bon foie. Les canards mulard sont incapables de cancaner ou de chanter, en fait, on dit qu'ils sont muets.
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