La famille Cadorette
Journaliste : Aubert Tremblay
Réalisateur : Michel Sylvestre
15 février 2004

 

La cohabitation...

Raymond Cadorette produit des porcs depuis plus de 30 ans à Saint-Lambert-de-Lauzon, tout près de Québec. La cohabitation avec des voisins non agriculteurs, il connaît ça.

Il y a une population de 5000 habitants dans son village, presqu'un milieu urbain. Il a donc fallu apprendre à cohabiter avec l'ensemble de la communauté.

Ce n'est pas un petit éleveur, il a quatre fermes et il produit 26 000 porcs par année.

Son souci de la cohabitation ne date pas d'hier. Il est d'ailleurs convaincu que c'est une des raisons de son succès en affaires.

 

Une agriculture respectueuse...

Son souci de cohabitation a commencé dès la construction de son premier centre d'élevage. Celui-ci a été construit à 3 km du noyau résidentiel pour ne pas incommoder les gens.


Ajout d'une enzyme pour rendre le lisier moins odorant.

Pour Raymond Cadorette, la lutte contre les odeurs commence dans l'auge des porcs. Il fait ajouter à la moulée une enzyme qui rend le lisier moins odorant.

En ce qui concerne les épandages, il s'assure qu'ils soient le moins incommodants possible. Pour ce faire, il travaille avec des rampes basses depuis 1996. Et si la herse ou le vibro suit à l'arrière quelques heures après on peut dire que les odeurs sont presque nulles.

Raymond Cadorette a également planté des arbres là où ses champs bordent une rue habitée.


Toit sur la fosse à lisier.

Récemment, il a fait mettre un toit sur la fosse à fumier de sa dernière ferme. Ça empêche l'eau de tomber dans le lisier et ça lui permet de construire une ferme modèle au niveau environnemental.

Chez les Cadorette, il n'y a pas d'épandage les fins de semaine, ni les jours de fête, ni les jours fériés et ce depuis 1994.

Finalement, Raymond Cadorette s'implique activement dans la protection du cours d'eau qui traverse leurs terres, la rivière Le Bras.

 

De père en fils...


Raymond Cadorette.

Ces idées, Raymond Cadorette les a transmises à ses deux fils, qui sont maintenant ses partenaires dans l'entreprise. Ils sont tous les deux agronomes. Ils peuvent donc faire eux-mêmes les plans de fertilisation pour toutes les fermes qui reçoivent leur lisier.

Comme leur père, ils croient que le moratoire sur la production porcine a eu du bon.

«Ça serait pas le temps présentement je pense de décider de construire. Faut vraiment améliorer nos pratiques au champ et que les citoyens qui nous côtoient comprennent vraiment nos manières de faire au champ. On parle de bandes riveraines, réduire les odeurs au champ, valoriser le lisier, c'est tout des choses que avant de penser de reconstruire, va falloir vraiment posséder ça avant comme il faut.» Régis Cadorette

 


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