Le topinambour (reprise)
Reporter : André Laprise
Réalisateur : Michel Du Montier
4 janvier 2004

Malgré une certaine ressemblance avec la pomme de terre, le goût du topinambour s'apparente à celui des artichauts et des châtaignes d'eau.


Un légume méconnu...

Le topinambour fait partie de la même famille que le tournesol et les marguerites. C'est une plante vivace, à tige creuse et feuilles rugueuses. Même si sa tige peut servir en alimentatnion animale, c'est d'abord pour ses tubercules qu'elle est cultivée.

Malgré une certaine ressemblance avec la pomme de terre, le goût du topinambour s'apparente à celui des artichauts et des châtaignes d'eau.

La plantation des tubercules se fait tôt au printemps. Ils sont mis dans l'eau la veille, ce qui favorise leur germination.

«Au départ, on s'approvisionne à l'extérieur du pays pour les tubercules. On peut ensuite conserver notre semence. Mais au bout de quelques années, il faut renouveler pour éviter le dépérissement de la variété.» Yvon Désautels, producteur de Topinambour

La croissance du topinambour varie en fonction de la fertilité, du type de sol et des unités thermiques. Certains sols sont préférables.

«C'est sûr que c'est préférable de cultiver dans des sols sablonneux. Mais l'avantage du topinambour, c'est qu'il n'attire pas vraiment de maladies ou d'insectes, ce qui n'est pas le cas pour la pomme de terre.» Yvon Désautels

Ainsi, le topinambour peut se cultiver partout, et ce, sans pesticides.

Contrairement à la pomme de terre, le topinambour ne contient pas d'amidon.

Il contient de l'inuline, un glucide complexe qui se dégrade lentement en fructose.


Diversité et conservation

Le topinambour est une plante qui aime les longues saisons de végétation. C'est en fin d'été et au début de l'automne que les tubercules prennent du poids.

Toute l'étape de production demande de la main d'oeuvre. Comme les superficies en culture ne dépassent pas un hectare, la mécanisation de la récolte s'avère impossible. Tout au plus, on pratique une récolte semi-annuelle.

Yvon Désautels produit quelques variétés de topinambour pour répondre aux besoins de sa clientèle.

«Ici, on a une variété dont la pelure est rouge, alors que la chair est blanche. Le goût est exactement le même, mais le rouge est amélioré.» Yvon Désautels

«Puisque c'est un légume qui se désydrate très rapidement, le topinambour ne pourra être conservé qu'une journée s'il est à l'air libre. Il a besoin d'humidité. Il ne faut donc pas l'exposer au soleil ou à la grosse clarté.» Yvon Désautels

«Idéalement, il faut le conserver au réfrigérateur. On peut ainsi prolonger sa période jusqu'à six mois, et ce, sans problème.» Yvon Désautels

 



HYPERLIENS

Le topinambour

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Il arrive que certains légumes en remplacent d'autres dans le coeur des consommateurs. C'est ce qui est arrivé au topinambour lorsque la pomme de terre est devenue une culture commerciale.

En Europe, les pommes de terre étaient rares lors de la deuxième guerre mondiale. Le topinambour était donc consommé en abondance.

C'est ainsi qu'il a longtemps été associé à la privation. Mais le topinambour n'est pas une plante européenne.


C'est par les Hurons que nos ancêtres ont connu le le topinambour.

Il fut ramené en France par Samuel de Champlain (fondateur du Québec).

Son nom lui vient d'indiens tupinambas, originaires du Brésil, qui vinrent à Paris au moment où ce légume, récemment introduit, était à la mode.

On retrouve le topinambour à l'état sauvage au Québec. Il serait originaire des potagers des amérindiens, abandonnés il y a plusieurs centaines d'années.

Vous pouvez aussi le rencontrer autour des vieilles fermes abandonnées, le long des fossés et des champs.

Source: Le Jardin potager

 

Visionnez notre reportage «Le topinambour».