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L'arrivée du moratoire... Ces dernières années, des dizaines de groupes de citoyens ont décrié la production porcine. Ils réclamaient un moratoire qui est finalement venu. Dans le sillage de ce moratoire, des producteurs se sont dit lésés de ne pouvoir agrandir ou modifier leurs élevages, et ce, malgré des bilans environnementaux exemplaires et sans même augmenter le nombre d'unités animales. La mise en place de la Commission du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement, l'automne dernier, a permis à bons nombres d'intéressés de donner leur point de vue sur la production porcine au Québec. L'objectif : proposer le cadre dans lequel pourrait évoluer la production porcine dans l'avenir, une activité décriée par plusieurs pour des questions environnementales, d'inconvénients ou de santé mais dont le poids économique est très lourd dans plusieurs régions. De l'automne 2002 à avril 2003, plus de 130 séances ont été tenues et au-delà de 300 mémoires ont été déposés. Une cohabitation harmonieuse
«Si la production porcine a pu se développer au cours des vingt dernières années, c'est qu'elle a pu compter sur l'appui de la population québécoise. Nous avons encore besoin de cet appui. Le plus grand souhait, c'est la réconciliation. » Clément Pouliot, Président de la Fédération des producteurs de porcs. Le BAPE a pour mandat de proposer le ou les modèles de production
favorisant une cohabitation harmonieuse et le respect de l'environnement.
Mais comment définir ce qui est acceptable aux plans social et
technique? Tellement de questions se posent, à commencer par la
gestion des déjections solides ou liquides.
Question santé...
Plusieurs personnes sont convaincues que la proximité des élevages et les méthodes utilisées présentent de grands risques pour la santé. Mais les preuves sont difficiles à établir. «Il n'y avait aucun document, aucune analyse qui démontrait un lien de cause à effet entre l'ensemble des pratiques agricoles et la santé. Mes enfants ont été élevés sur une ferme porcine et ce sont de beaux grands enfants en santé.» Laurent Pellerin, président de l'UPA
La levée du moratoire ?
«Il nous paraît évident qu'il est impensable de lever le moratoire avant que ce travail d'évaluation des impacts et de reformulation des lois et règlements concernés ne soient complétés, ce qui implique au moins deux ou trois ans.» Roméo Bouchard, président de l'Union paysanne «Arrêter le développement de la production agricole n'est pas une solution qui va nous permettre de régler ces problèmes. Il faut continuer à travailler à la solution.» Laurent Pellerin «Après les audiences publiques et sur la foi des engagements pris par les producteurs porcins, les conditions sont en place pour mettre fin aux mesures transitoires, c'est-à-dire le moratoire.» Clément Pouliot
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