Loft de dindes
Journaliste : Rachel Brillant
Réalisateur : Maurice Roberge
21 décembre 2003

«Il y a 140 éleveurs de dindons au Québec.»


Un loft story dans le poulailler...

Cette histoire est un véritable loft story qui se déroule dans un poulailler. Le loft de St-Liboire appartient à Gaétan Phaneuf et Lise Tremblay. Chez Gaétan Phaneuf on n'élève que des mâles. Première catégorie de dindon produite au Québec.

Sur 1300 jeunes dindons, un seul d'entre eux sera choisi pour le réveillon de Noël.

Le grand favori s'appelle Tom. C'est un dindon imposant, une coqueluche parmi les candidats vedettes. Dodu mais pas une once de graisse, que de la chair tendre et savoureuse au goût de noisette.

 

Tom

«Tom c'est le nom de notre vedette mais c'est surtout le nom qu'on donne aux dindons mâles lourds qu'on abat à 15 kilos. C'est la catégorie de l'élevage.»


La Hybrid turkey...

Tom le dindon descend d'une grande lignée, la Hybrid turkey. Il est le résultat de plusieurs générations de croisements, un oiseau moins gros et moins lourd que l'américain mais un solide gaillard sur pattes. Des trois lignées de dindons en Amérique du Nord, c'est celle que Gaétan Phaneuf préfère et produit.


Gaétan Phaneuf

«C'est un oiseau qui répond bien à notre demande. C'est un oiseau qui progresse bien, qui commence par une carcasse solide et par la suite, il développe une poitrine très volumineuse qui permet de répondre aux besoins du consommateur.» Gaétan Phaneuf

La production de dindonneaux est assez facile à gérer. Les dindonneaux vont vivre 18 semaines si tout va bien. Ce sont les 10 premières journées qui sont les plus critiques.

 

La mise en marché...

Le dindon est recherché pour le temps des fêtes mais de plus en plus on cherche de nouvelles façons de le commercialiser. On fait maintenant des petits plats préparés qui vont s'adapter aux nouvelles réalités d'aujourd'hui.

«Par ces plats déjà apprêtés, faits par les transformateurs. Je pense qu'avec ça on devrait être capable de rejoindre les familles québécoises mais de les rejoindre plus souvent au cours de l'année. Et c'est le but que se sont donnés l'ensemble des producteurs du Québec.» Gaétan Phaneuf

Une poitrine pèse jusqu'à un kilo et demi et nourrit cinq personnes. Le dindon tendance se mange découpé en escalopes ou en steaks. C'est ce qui a freiné le déclin de l'élevage de l'oiseau. La dinde à rôtir est moins populaire. Alors les producteurs adaptent leur élevage aux nouvelles familles plus petites et plus pressées.

«Le dindon dans son entier n'est pas simple à cuisiner. Mais quand on sait l'apprêter et puis on sait le cuisiner, c'est un animal qui est, c'est une viande qui est délicieuse et qui a, qui peut je pense remplir des besoins de la vie d'aujourd'hui.» Gaétan Phaneuf

 

Des dindons affectueux

Le dindon est un oiseau qui n'est pas peureux. C'est même un oiseau qui est affectueux.

C'est un mythe de dire que le dindon est un animal agressif. Peut-être qu'à l'origine, dans la nature, les dindons sauvages étaient plus agressifs mais lorsqu'ils sont domestiqués, ils sont très affectueux.


HYPERLIENS




Le dindon canadien...

Les producteurs canadiens de dindons ont commercialisé près de 145 millions de kilogrammes de dindon en 2002. L'industrie regroupe 556 producteurs et 25 usines de transformation inspectées par le fédéral.

La production et la transformation sont disséminées dans le pays.

Les producteurs canadiens ont approvisionné environ 97% du marché canadien du dindon, le reste (3%) étant importé, principalement des États-Unis.

Source : Conseil national des produits agricoles.

 

Visionnez notre reportage.