Du vin dans l'est de l'Ontario...

Il y a 5 ans, une demi-douzaine d'agriculteurs de l'est-ontarien plantaient leurs premiers ceps de vigne, 12 000 plants, et fondaient l'Association des viticulteurs de l'est-ontarien. Un défi considérable à relever d'autant plus que tout le monde doutait qu'on puisse faire pousser des raisins dans cette région froide de l'Ontario, au nord de la région viticole du Niagara.

Qu'à cela ne tienne, ces viticulteurs en herbe n'ont pas lâché et 5 ans plus tard l'association, qui compte maintenant 75 membres, a déjà planté plus de 100 000 plants de vigne, et la production est en pleine effervescence.

Les débuts de la viticulture dans l'est de l'Ontario...

Au printemps 1999, la viticulture commençait dans l'est ontarien.

Si l'Ontario possédait déjà ses vignobles dans le Niagara, personne n'avait jusqu'alors, cru possible de faire pousser des vignes dans cette région plus nordique et plus froide située entre Montréal et Ottawa.

D'ailleurs, le gouvernement ontarien n'accordait des permis de vente qu'aux viticulteurs du Niagara et la loi ontarienne statuait que seules les régions du Niagara et du sud de la province étaient reconnues comme zones viticoles.

Mais tout a bien changé depuis les 5 dernières années. En 2000, l'association a réussi à faire déréglementer le secteur ontarien du vin. Désormais l'est-ontarien est considéré zone viticole au même titre que la région du Niagara.

Maintenant, on peut même déguster près d'une dizaine de vins élaborés par les viticulteurs de l'association.

Les prochaines étapes...

Le prochain défi des viticulteurs est d'approfondir la connaissance de leurs sols, connaître le potentiel de ceux-ci.

Il faudra également améliorer les cépages, leur garantir résistance et qualité. C'est ce qu'il doivent faire dans un deuxième temps pour assurer la pérennité des vignobles.

Helen Fisher, une sommité en matière de cépages hybrides à l'université de Guelph, travaille pour trouver de nouveaux cépages qui s'adapteront au climat de l'est ontarien.

L'été dernier elle a planté sur la ferme expérimentale d'Ottawa une trentaine de cépages hybrides en provenance du Minesota et de la région du Niagara.

On veut tester la rusticité de ces cépages qui pourraient être la clé qui ouvrira définitivement la porte des marchés aux viticulteurs de l'est ontarien.

Comme on peut le constater, il est possible de faire pousser du raisin en climat froid et déjà les rendements sont prometteurs.

L'Association des viticulteurs de l'est ontarien compte aussi des viticulteurs québécois. Ce sont les besoins et la proximité qui ont uni leur sort et c'est ensemble qu'ils envisagent l'avenir.

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