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Du veau biologique À la ferme de Lucie Rioux, à Baie-du-Febvre, le bonheur se résume à une seule chose: la tétée... Lucie Rioux fait l'élevage du veau biologique. Contrairement aux élevages de veaux de lait, ces veaux seront tous élevés par leur mère, et ce, jusqu'à l'abattage.
«Contrairement au veau sous la mère, le veau de lait boit le lait de sa mère les trois premiers jours. Ensuite, il vit dans des élevages et boira du lait en poudre et non du lait naturel.» Lucie Rioux En France, cet élevage est appelé le veau sous la mère. Au Québec, on ne compte qu'une poignée de producteurs spécialisés dans ce domaine. «Pour faire un beau veau sous la mère, ça prend des vaches qui ont du lait. Il ne faut pas regarder la beauté de la vache.» Lucie Rioux Entre deux tétées, le veau profite du grand air et s'initie
lentement aux plaisirs de l'herbe tendre. «On peut commencer très
jeune à ingérer du solide. C'est normal pour lui d'aller
grignoter en petite quantité.» Lucie Rioux Totalement bio ! La ferme est autosuffisante en fourrages de maïs et en céréales. C'est une incontournable règle de survie, car acheter des fourrages biologiques coûte beaucoup trop cher.
La ferme de Lucie Rioux est certifiée depuis un an. Ses champs n'ont pas vu l'ombre d'un pesticide depuis 1996. Mais tout ça ne fait pas pour autant des vaches biologiques. «Ces vaches n'ont pas été élevées à la ferme. Nous les avons acheté en 2001. Mais une fois que ces vaches s'alimentent de façon biologique pendant un an, leurs veaux sont biologiques.» Lucie Rioux Le veau biologique grossit moins vite que le veau de lait. Il met six semaines de plus pour atteindre le poids d'abattage. La raison: ici, les hormones de croissance sont interdites. «Ici, les animaux mangent et ils y vont selon leur potentiel génétique.» Lucie Rioux Le veau bio coûte donc plus cher à produire.
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À la boucherie... La viande de veau biologique est plus foncée que la viande de veau de lait. C'est que le veau biologique absorbe plus de fer au pâturage. Il concentre le surplus de fer dans ses muscles, ce qui a pour effet de colorer sa chair. «Notre clientèle qui a goûté au veau biologique a trouvé que c'était plus goûteux et plus juteux. Il y a quelque chose dans cette viande qu'on ne retrouve pas dans le veau de lait.» Yvan Landry, boucher
La mise en marché... Lucie Rioux est en train de bâtir une entreprise hautement spécialisée. Développer un réseau de distribution demeure son défi quotidien. «Au niveau de la production, on finit toujours par se débrouiller. Mais au niveau de la mise en marché, ça prend des contacts, un abattoir certifié et des bouchers qui sont prêts à prendre le risque.» Lucie Rioux
Visionnez notre reportage «Veau sous la mère».
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