Et puits après...
Reporter réalisateur : Roger Léveillé 31 août 2003

«Un jour, l'eau vaudra plus cher qu'un baril de pétrole. Il faut donc la conserver et éviter de la contaminer ou d'en abuser.» George Henlein


Au pays du pétrole...

Dans le sud de l'Alberta, durement frappé par la sécheresse depuis quelques années, il est de plus en plus difficile de trouver une eau pure. Mais ce qui inquiète surtout George Henlein, c'est la contamination de la nappe phréatique par les puits abandonnés.

Certains puits datent de l'arrivée des premiers colons. Plusieurs sont toujours utilisés, mais un grand nombre a été délaissé avec les fermes désuètes et les villages qu'on quittait pour de meilleurs pâturages.

«Ces puits atteignent des profondeurs d'environ 100 mètres. L'eau des gouttières peut facilement pénétrer pour faire son chemin vers les eaux souterraines. Ça cause toutes sortes de problèmes.» George Henlein

L'Ontario devant les mêmes problèmes

Les puits abandonnés sont un problème partout au pays. On estime qu'il y en a 100 000 en Ontario seulement.

L'association ontarienne des nappes d'eau est fort consciente des dangers. «C'est un problème. Le vieux puit peut servir de conduit pour toutes sortes de polluants et les acheminer chez votre voisin. On dit qu'un litre de diesel peut contaminer 4 000 000 de litres d'eau.» Earl Morewood, association ontarienne des nappes d'eau

Selon David Rudolph, hydrogéologue à l'université de Waterloo, le plus gros problème est d'arriver à retrouver ces puits abandonnés pour les sceller. «On a trouvé des puits à l'intérieur d'étables où les animaux se nourrissaient. Tous genres de liquides s'y acheminaient. Ils étaient reliés à la nappe d'eau et à d'autres puits et l'eau de ces puits était contaminée.» David Rudolph

Une longue attente...

En Alberta, on a entrepris de retracer tous ces puits abandonnés. Avec l'appui de deux étudiantes, George Henlein tente d'identifier l'emplacement de tous les puits, les nouveaux comme les anciens.

«Dans le temps, l'attitude était de forer un nouveau puits et d'abandonner l'ancien. Mais on sait maintenant qu'on ne peut pas négliger ça. On va le payer cher!» Les Babcock, foreur de puits

En Alberta, tous les niveaux de gouvernement participent au projet et sont prêts à payer afin d'encourager les agriculteurs à boucher leurs vieux puits.




 




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