Des pâtes... à la tomate !

Nous sommes à New-Richmond, en Gaspésie. L'entreprise Les Serres Jardins Nature a décidé de marier des serres de tomates et une usine de papier.

L'usine chauffe les serres et les serres refroidissent l'usine. Un échange de bons prodécés où tout le monde retire des avantages, même l'environnement.

«On voulait faire un projet moderne avec des équipements modernes. On s'est vite rendu compte qu'il fallait limiter au maximum les coûts de chauffage. On a rencontré les gens de l'usine de Smurfit-Stone pour se rendre compte qu'ils possédaient une importante source d'eau tiède qui n'était pas utilisée.» François Bélanger, serriculteur

Après un an de discussions, les promoteurs ont obtenu de l'usine un bail de 40 ans pour le terrain. Pour l'usine, le projet arrivait juste à point. Elle utilise près de 23 millions de litres d'eau par jour, seulement pour refroidir ses machines. Les serres font donc office de refroidisseur.

«On pompe l'eau à l'intérieur pour le système de refroidissement. Par la même occasion, cette eau sert à réchauffer les serres.» relationniste de l'usine

«L'eau chaude arrive de l'usine. Nous, on la refroidit en la faisant circuler dans nos tuyaux et on la retourne à l'usine qui, si besoin est, continue de la refroidir.» François Bélanger

Cette eau en circuit fermé permet de combler environ 85% des besoins de chauffage de la serre. Pour le reste et pour éviter d'être entièrement dépendants de l'usine, les promoteurs ont aménagé leur propre système de chauffage. Il peut chauffer les serres à lui seul.

Les promoteurs n'ont pas choisi la plus facile des méthodes de production. Leurs tomates sont biologiques et ont les racines dans la vraie terre, sans aucun pesticides.

Mais il faut croire qu'ils ont fait le bon choix: la production va bon train et les tomates trouvent facilement preneur. «Nos tomates sont vendues sur tout le territoire québécois. On a commencé la distribution aux États-Unis, dans la région de New York.» François Bélanger

HYPERLIENS

Serres Jardins Nature