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Le retour des dindons... À la découverte du Nouveau Monde, on comptait plus de 10 millions de dindons sauvages en Amérique du Nord. En raison de son attrait culinaire, ses effectifs n'ont cessé de décroître au cours des siècles au point où, au début des années 1930, il ne restait qu'une trentaine de milliers de dindons sauvages aux États-Unis. Au Canada, ils avaient complètement disparu du paysage faunique.
Après plus de cent ans d'absence, le dindon sauvage fait un retour dans les forêts de l'Est canadien. Au printemps dernier, les chasseurs avaient la possibilité d'assister à un atelier et de se pourvoir d'un permis pour chasser ce magnifique oiseau. L'ouverture de cette chasse en Ontario a été rendue possible grâce à un programme de réintroduction mis en place au début des années 1980. 300 dindons du nord des États-Unis ont été lâchés dans le sud de la province. En 1987, plus de 5 000 individus occupaient une superficie de 3 000 kilomètres carrés. Aujourd'hui, le cheptel ontarien frôle les 50 000 individus. Voilà pourquoi on a recommencé à émettre des permis de chasse au dindon sauvage.
Une chasse difficile...
La chasse au dindon sauvage, c'est une chasse subtile et difficile. Il faut attendre dans l'immobilité totale et en tenue de camouflage complète. Le dindon, qui a une vision impeccable, peut apercevoir la moindre partie non camouflée, ainsi que le plus petit mouvement du chasseur... et disparaître à jamais. Lorsque tout est fait selon les règles de l'art et qu'on laisse le dindon s'approcher à un maximum d'une trentaine de mètres, le tour est joué. On estime qu'un chasseur sur cinq réussit à abattre son
dindon, soit un taux de réussite de 20% seulement. Les agents ontariens
ne craignent donc pas la surchasse et sont optimistes quant à l'avenir
du cheptel.
HYPERLIENS La saison de chasse écologique au dindon sauvage
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Dans les années 1970, des dindons américains ont traversé la frontière au nord de l'état de New York. On retrouve donc du dindon sauvage au Québec: quelques centaines, le long de la frontière, principalement dans le secteur de Hemmingford. Les ornithologues ont donc ajouté à leur observation ce poids lourd de neuf kilos et pouvant voler à 80 kilomètres à l'heure. Ils craignent par contre que l'empressement des chasseurs ne vienne encore une fois faire disparaître ce superbe volatile. C'est pourquoi ils ont entrepris un mouvement de protestation pour ralentir l'ardeur des chasseurs.
Visionnez notre reportage «Dindons sauvages».
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