Mise à jour : Le lupin
Reporter : Errol Duchaine
Réalisateur : Michel du Montier
13 avril 2003

Il y a environ dix ans, le lupin a connu un certain essor au Québec. Mais il est resté dans l'ombre du soya que préfèrent la majorité des producteurs parce qu'il a l'avantage d'être vendu partout sur la planète.


L'essor du lupin au Québec

Le lupin n'est pas seulement une plante d'ornement. C'est d'abord une légumineuse, comme le pois ou le trèfle. Elle est cultivée depuis l'antiquité pour sa graine, qui contient beaucoup de protéines et une bonne proportion d'huile.

Il y a environ dix ans, le lupin a connu un certain essor au Québec. Il est cependant resté dans l'ombre du soya que préfèrent la majorité des producteurs parce qu'il a l'avantage d'être vendu partout sur la planète, ce qui leur permet d'écouler leur surplus. On l'a donc mis de côté...

Pourtant, le lupin a d'autres qualités. Les graines de cette légumineuse sont riches en protéines et contiennent une bonne quantité d'huile. Mais surtout, le lupin n'a pas besoin d'être traité à la chaleur avant d'être servi aux bêtes. Mieux encore, il résiste plus facilement au froid et peut donc être cultivé dans plus de régions au Québec.

Le lupin demande moins de fertilisants que le soya et, contrairement à ce dernier, il n'y a aucune chance de tomber sur des stocks qui auraient subi des manipulations génétiques.

Le lupin a besoin d'un sol aéré, légèrement acide, riche en phosphore et en potassium.

Bref, là où pousse la pomme de terre, le lupin sera heureux.


Place à la réintroduction...

En 2000, suite à un projet régional d'innovation technologique pour essayer de nouvelles plantes, le MAPAQ de la direction de Chaudières-Appalaches a essayé de produire à nouveau du lupin en terre québécoise. Quelques producteurs ont donc semé dans leurs champs.

La récolte a été bonne mais l'année suivante, on a eu des problèmes avec les graines de semence qui avaient été mal entreposés.

L'expérience a quand même permis de mieux connaître le lupin. Il a besoin d'un sol aéré, légèrement acide, riche en phosphore et en potassium. Bref, là où pousse la pomme de terre, le lupin sera heureux.

Pour l'instant, une dizaine de producteurs participent à l'expérience. Cette année, ils devraient être encore plus nombreux. Plusieurs problèmes doivent être réglés, comme la disponibilité des semences de qualité, le contrôle des mauvaises herbes et la préparation du sol.

Au MAPAQ, on croit que les gens vont découvrir lentement cette plante qui sert à nourrir la grande majorité des animaux de ferme.

 



HYPERLIENS

Le lupin

Le lupin blanc




Le lupin blanc (Lupinus albus L.) est une espèce du genre Lupinus, tribu des Génistées, famille des Légumineuses.

Quatre espèces de ce genre ont fait et font encore l'objet de culture dans le monde avec trois utilisations principales.

Traditionnellement, les espèces cultivées (L. albus, L. angustifolius, L. luteus, L. mutabilis) ont été utilisées en alimentation humaine en raison de leur forte teneur en protéines et en huile.

Elles entrent aussi de façon non négligeable dans l'alimentation des ruminants soit sous forme de fourrage vert dans les zones de culture traditionnelle, soit en grains introduits dans les rations en tant que concentrés.

Enfin, dans les régions à sols pauvres, elles sont fréquemment utilisées comme engrais verts et permettent une amélioration substantielle des sols, par une amélioration de la structure, par une augmentation des teneurs en matière organique et par des reliquats azotés importants qui sont valorisés par la culture suivante.

Le lupin est surtout utilisé à cette fin dans les régions bordant la Baltique.

Source: Le lupin blanc

 

Visionnez notre reportage «Le lupin».