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Problème de... chevreuil ! Rougemont, en Montérégie, est une terre d'abondance où la pomme est reine. Dans les années 1990, le verger de l'Abbaye était menacé d'extinction par la trop grande présence d'animaux nuisibles à la culture. Le principal fléau à combattre était le cerf de Virginie, appelé aussi le chevreuil. «Systématiquement pendant l'hiver, le chevreuil mange tous les bourgeons qui lui sont accessibles. La branche, qui n'a plus de chlorophylle, qui n'a plus de matière nutritive, plus de feuille, finit par mourir.» Père Jacques, moine Abbaye cistercienne de Rougemont Les moines ont cherché une solution économique pour l'Abbaye, et écologique pour le verger. Le père Jacques a donc proposé une solution à quatre pattes. «Ce sont deux chiens Husky sibériens, et ce sont eux qui, en patrouillant le tour du verger et en marquant leur territoire avec leur urine, chassent le chevreuil à l'extérieur.» Père Jacques Une solution de chien ! Des éleveurs, près de Saint-Hyacinthe, ont dressé certains de leurs chiens de traîneaux en chiens de verger. «L'idée, c'est de parcourir le verger à des heures précises, souvent la nuit puisque les chiens travaillent beaucoup aux changements de luminosités.» Caroline Morin, éleveur de Husky sibérien Afin qu'ils restent à l'intérieur du périmètre, les éleveurs dressent les chiens dès leur plus jeune âge à reconnaître et à craindre la clôture électrique. Vers huit mois, le chien de verger est prêt à devenir gardien. Il ne lui reste qu'à s'adapter à son nouvel environnement.
Efficaces, mais fugueurs... «On a à nouveau des pommes. Les chiens mangent aussi les mulots. On a donc un bon contrôle sur les rongeurs à l'intérieur du verger. Ça nous évite de mettre du rodenticide. C'est une façon équilibrée et écologique de garder un équilibre dans l'écosystème qui est le verger.» Père Jacques Les Husky sibériens vivent en meute avec une hiérarchie bien établie. Toute l'année, ils se promènent à leur guise partout dans le verger, à l'affût d'une présence animale. Travailleurs infatigables, ces chiens de verger présentent pourtant un petit défaut. «Ce sont de très grands fugueurs. La clôture doit toujours être impeccable. Il faut toujours faire très attention quand on introduit la machinerie agricole pour ne pas qu'ils s'enfuient. Il faut donc être très vigilants.» Père Jacques «C'est le jour et la nuit par rapport à l'époque où nous n'avions pas les chiens. La différence est totale.» Père Jacques
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