Mise à jour : Roses du Québec
Narrateur : Ginette Marceau
Réalisateur : Michel Du Montier
9 février 2003

Entre 1995 et 2000, la production de roses a chuté de 20% au pays. Pendant la même période au Québec, la moitié des producteurs de roses sont disparus.


Diminution de la production

Le marché des arbres, arbustes et fleurs au Canada est énorme: près d'un milliard et demi de dollars. Bien sûr, les fleurs coupées occupent une bonne place dans ce marché.

Les roses sont de loin parmi les plus populaires. Mais depuis quelques années au pays, ceux qui en produisent n'ont pas la vie facile.

Les chiffres les plus récents nous apprennent qu'entre 1995 et 2000, la production de roses a chuté de 20% au pays. Au Québec, pendant la même période, la moitié des producteurs de roses sont disparus. Deux raisons justifient cette diminution: le mauvais état de santé des plants et la concurrence des marchés étrangers.

L'état de santé des plants

Les rosiers sont âgés, épuisés et produisent de moins en moins. «À la longue, il s'est créé des déséquilibres. Avec les années, la vie du sol est presque disparue et le pauvre rosier décrépi encore plus vite.» André Carrier, agronome, MAPAQ

Les remplacer coûte très cher et il n'y a pas beaucoup de recettes miracles pour leur redonner un élan de jeunesse.

Il y a deux ans, une briquette faite de fibres de noix de coco est arrivé sur le marché. Cette fibre absorbe beaucoup d'eau et offre au plant un terrain qui semble lui plaire. Certains producteurs espéraient beaucoup de la fibre à noix de coco.

Si cette fibre donne de bons résultats à court terme, elle ne prolonge pas infiniment la durée de vie d'un plant. En plus, certaines variétés réagissent mal.

La concurrence des marchés étrangers

La concurrence étrangère est sans doute le plus gros problème rencontré par les producteurs québécois. Plusieurs grossistes achètent leurs roses de la Colombie ou de l'Équateur, puisque ces dernières coûtent moins cher. Evidemment, en Amérique du Sud, les coûts de production n'ont rien à voir avec les nôtres.

Ici, on doit chauffer les serres et la main-d'oeuvre coûte cher. Sans compter qu'on a moins de soleil et que ça joue sur la croissance des fleurs.

Les roses des Équatoriens et des Colombiens ont beaucoup d'avantages: elles sont plus grosses, plus robustes et sont offertes dans une grande variété. Ici, la petitesse de notre marché ne permet pas aux rosiéristes de diversifier leur production.

Pour l'instant, ce sont surtout les gros producteurs qui arrivent à s'en sortir. Ils peuvent se permettre d'investir dans le remplacement de leurs plants. Et, pour certains, vendre au détail constitue également une bonne façon d'augmenter leur revenu.

D'autres producteurs préfèrent abandonner et faire pousser d'autres fleurs. Des fleurs que les grossistes trouvent difficilement sur les marchés étrangers, comme le muflier ou le gerbera par exemple. Ces fleurs sont plus délicates et difficilement importables. Il vaut donc mieux les faire pousser ici.




HYPERLIENS

Société des roses du Québec

Rose Drummond




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