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Jardinier de semences
Reporter: Frédéric Dupré
2 février 2003

«Tous les jours, je fais une promenade au jardin pour voir ce qui a changé depuis hier. Il y a toujours une fleur qui s'est ouverte ou un légume qui est prêt à être récolté. Ça change tous les jours.» Jim Ternier


Une passion pour la semence

Jim Ternier vit sur la terre que son père a défriché lors de la grande sécheresse des années 1930. Elle est située sur les rives du lac Murray, près de Cochin, dans le nord-ouest de la Saskatchewan.

Bien que Jim fasse partie d'une famille de jardinier, il se distingue de ses ancêtres en ne cultivant pas de légumes.

«Un jour, j'ai commencé à faire mes propres semences. C'était plus intéressant que les légumes. Maintenant, je ne fais que ça.» Jim Ternier, producteur de semences

Jim est un de rares jardiniers à cultiver la terre comme le faisait nos grands-parents.

«Beaucoup de choses se perdent quand on perd des variétés qui existent depuis les années 1800.» Jim Ternier

«Il y a beaucoup de variétés qui sont plus intéressantes peut-être que des variétés modernes. Les variétés modernes sont produites en fonction beaucoup de la conservation ou de la transporation.» Jim Ternier

«C'est comme lorsqu'on collectionne nos histoires familiales. D'habitude on commence à le faire un peu trop tard. Les ainés meurent et on ne sait plus d'où ils venaient...»
Jim Ternier


De la production... à la collection !

En plus de produire des semences certifiées biologiques, Jim en fait la collection.

«Il y a environ 500 variétés de semences qui sont récoltées de ce jardin. Si on était logique, on ferait une dizaine de variétés en plus grande quantité, mais j'aime bien collectionner les choses...» Jim Ternier

«Tous les jours, je fais une promenade au jardin pour voir ce qui a changé depuis hier. Il y a toujours une fleur qui s'est ouverte ou un légume qui est prêt à être récolté. Ça change tous les jours.» Jim Ternier

Un jardinier de semences comme Jim Ternier, c'est assez exceptionnel. Il collectionne et reproduit des semences aujourd'hui devenues rares : des graines de pavot, des variétés de blé ornementales, des tomates exotiques et une grande diversité de fleurs.

«Il y a beaucoup de variétés qui ne sont plus dans le commerce. J'essaie de les trouver, de les multiplier et de les vendre pour qu'ils puissent continuer à vivre.» Jim Ternier

 



Coordonnées:

Jim Ternier
Prairie Garden Seeds
Box 118
Cochin, SK
S0M 0L0
Canada
Phone (306) 386-2737
Website: www.prseeds.ca

 




La sécheresse des années 1930...

La Saskatchewan a souffert plus que toute autre province canadienne de la crise économique des années 1930.

Son économie dépendait dans une très large mesure du blé. Or, le prix des grains chutait à mesure que les surplus s'accumulaient sur les marchés mondiaux.

À cette désastreuse baisse générale du revenu des agriculteurs venait s'ajouter une longue sécheresse.

Elle fut beaucoup plus prononcée dans le sud-ouest de la province, mais elle toucha à divers degrés toutes les régions; les sauterelles, les vers et les maladies du blé se chargeaient de détruire ce qui restait des récoltes.

On a quelquefois prétendu que certains districts n'ont pas reçu une goutte de pluie pendant trois ou même cinq années consécutives.

Il serait plus juste de dire que les pluies étaient plus espacées qu'à la normale et que les précipitations furent légèrement ou même très inférieures à la moyenne entre 1929 et 1939.

Les réserves d'humidité du sol s'amenuisèrent petit à petit jusqu'à ce qu'elles soient épuisées en 1937.

Ce fut la pire année, la faillite des récoltes étant à peu près générale dans la province.

Dans la région la plus durement touchée, le triangle de Palliser, la sécheresse dura si longtemps et fut si grave que tous les étangs s'asséchèrent.

Les agriculteurs en profitaient pour y couper du foin pour leurs animaux, le seul endroit où subsistait encore un peu d'humidité.

Même les lacs plus profonds et de plus grande superficie perdaient une grande partie de leurs eaux par évaporation.

Source: Le Musée Virtuel Francophone de la Saskatchewan

Visionnez notre reportage «Jardinier de semences».