Sélection : Les camions de lait
Reporter réalisateur :
Aubert Tremblay
12 janvier 2003

8 000 tonnes de lait circulent tous les jours entre les fermes et les usines du Québec.


Un système précis...

Le transport du lait est un gros système réglé comme une horloge. Les camions sont rutilants, bien astiqués, et surtout, ils sont nombreux.

Chaque jour, les routes du Québec voient passer plus de 300 camions de lait. Les plus gros peuvent transporter la production quotidienne de 1 500 vaches.

En tout, 8 000 tonnes de lait circulent ainsi tous les jours entre les fermes et les usines du Québec.

Le lait ne reste jamais plus de deux jours à la ferme et jamais plus de 24 heures dans les camions.

Conducteur de camion de lait

André Ouellet conduit un camion de lait depuis plus de 20 ans. Comme tous ceux qui font le même métier que lui, André a reçu une formation spécialisée.

On appelle André l'expert essayeur: il est capable de distinguer le bon lait du mauvais, et ce, à la couleur et à l'odeur.

«Un lait qui est mal refroidi dégage une odeur acide ou surette. Dans ce temps-là, on est obligé de refuser tout le contenu de la citerne.» André Ouellet, conducteur de camion de lait

Le producteur est payé en fonction des composants du lait. L'échantillonneur doit donc être très précis. Il prend quelques gouttes de lait à intervalle régulier durant la vidange de la citerne. Tous les camions de lait du Québec ont le même système.

Une fois la vidange terminée, André remet le bouchon sur le boyau pour éviter toute contamination. Il rince l'intérieur du réservoir avant de partir.

Chaque camionneur suit une route très précise. C'est la Fédération des producteurs de lait du Québec qui décide dans quelle usine chaque camionneur ira vider sa citerne.


Les citernes

Les citernes sont conçues pour recueillir le lait et rien d'autre.

«Les citernes sont isolées avec quatre pouces d'isolation et de l'uréthane, afin de maintenir la température du lait. Il n'y a aucun système de refroidissement. C'est tout simplement une bonne isolation.»
Luc Poitras, entreprise Lazer Inox

Les citernes sont aussi munies d'un système de lavage intégré. Chaque compartiment contient une sorte de pomme de couche reliée à un tuyau à l'extérieur.

L'arrivée à l'usine...

Dans le garage de réception, un employé refait les mêmes opérations qui ont déjà été faites à la ferme. Il prend en plus un échantillon pour vérifier s'il n'y a pas d'antibiotiques dans le lait.

Le vidage prend une bonne demi-heure à raison de plus de 1 000 litres à la minute.

Le lavage de l'intérieur de la citerne se fera automatiquement, grâce à un boyau et un ordinateur. Quant au lavage extérieur, c'est André Ouellet qui s'en occupe.




HYPERLIENS

Fédération des producteurs de lait du Québec

Commission canadienne du lait

 




 

Transport et distribution...

Le système n'a pas toujours été aussi simple.

Jusque dans les années 1980, il y avait plusieurs réseaux de transport.

Il y avait deux types de lait: celui qui était destiné à être bu et celui qui était transformé.

Les coopératives avaient leurs propres transformateurs pour le lait de leurs membres.

Avec les années, les normes se sont uniformisées et les coopératives ont accepté de renoncer à l'exclusivité de leur lait.

 

Visionnez notre reportage «Les camions de lait».