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Problème de pollution... Les concentrations de gaz à effet de serre qui découle des activités humaines se sont accrues au cours des 50 dernières années. À elle seule, la combustion de 40 milliards de litres d'essence au Canada représente 190 millions de tonnes de gaz à effet de serre qui s'échappe dans l'atmosphère. «Le secteur des transports est le secteur qui contribue le plus à l'effet de serre au Canada. Au Québec, le secteur des transports est responsable de 38% des gaz à effet de serre.» Alain Lefebvre Pour réduire les émissions polluantes de trois à quatre pour cent, plusieurs provinces ont opté pour l'éthanol, un alcool qui se mélange à l'essence. «L'éthanol est un carburant propre qui permet de diminuer des émissions polluantes. Il est compatible avec la flotte des véhicules actuelle lorsqu'on utilise des mélanges jusqu'à dix pour cent.» Alain Lefebvre
La production de lentilles n'a pas toujours été facile... L'industrie de l'éthanol au Canada repose sur la production de végétaux riches en amidon, tels le maïs et le blé. C'est en Ontario qu'est concentré la production à partir du maïs. L'usine de Chatham, la plus importante au pays, produit 150 millions de litres d'éthanol, qu'elle tire de 400 000 tonnes de maïs. Dans l'Ouest, l'éthanol représente un autre débouché pour les excédents de blé et d'orge. Un litre d'éthanol coûte plus cher à produire qu'un litre d'essence. «Actuellement, le coût de production est d'environ 60 cents le litre. Le prix de gros à la rampe de chargement du litre d'essence est de l'ordre de 30 cents le litre. Donc, il y a un écart de 30 cents entre le prix de l'éthanol et le prix de l'essence.» Alain Lefebvre Pour combler en partie cet écart, le gouvernement fédéral et plusieurs provinces réduisent la taxe d'accise sur l'essence. L'utilisation du carburant éthanol a aussi des effets sur nos importations de pétrole. Selon les plus récentes estimations, le rendement énergétique de l'éthanol est positif lorsqu'on tient compte de l'énergie requise pour produire, tranporter et transformer le grain à l'usine. «Pour produire un litre d'éthanol, ça prend environ 25% moins d'énergie. On a donc un rendement d'au moins 25% supérieur.» Alain Lefebvre Le gouvernement canadien encourage l'expansion de l'industrie. Son objectif: produire un milliard de litres d'éthanol d'ici dix ans.
HYPERLIENS ƒtude de faisabilitŽ
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relatifs à l'éthanol |
L'usine d'éthanol à Minnesoda reçoit les chargements de blé des fermiers. Le grain livré subira plusieurs transformations. «Après le broyage, nous procédons à l'empâtage de la mouture et de sa cuisson. Nous ajoutons de l'eau, injections de la vapeur, des enzymes sont ajoutés pour convertir l'amidon en sucre. On ajoute de la levure afin que les sucres fermentent dans les cuves, qui sont refroidies pour maintenir une fermentation constante.» Ron Wilmot, directeur de l'usine Au moment de la distillation et de la désydratation, une tonne de grain donnera 1/3 d'alcool éthylique et 1/3 de amtière solide. 28 000 litres d'éthanol pur sont dénaturés chaque jour à l'aide d'un peu d'essence avant de quitter l'usine comme carburant de transport.
Visionnez notre reportage «Une essence verte».
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