Sélection : Le rêve de Caillette
Reporter : Rachel Brillant
Réalisateur : Maurice Roberge
15 décembre 2002

«Je ne pense pas pouvoir m'occuper de mes enfants tout en faisant mon travail. Je trouve ça dangereux...»
Nathalie Malo, agricultrice


De longues journées...

Matin, midi et soir, Nathalie Malo travaille à l'étable.

Son mari fait toujours la première traite avec elle. Ensuite, il va aux champs pour le reste de la journée.

Nathalie a quatre enfants : Lili-Rose de neuf mois, Olivier de trois ans, Florence de cinq ans et Antoine de sept ans.

Florence va à la maternelle et Antoine est en deuxième année. Ils dînent donc tous les deux à l'école du village, située à dix minutes de la ferme.

Pour ce qui est de ses deux plus jeunes enfants, Nathalie Malo les fait garder à la garderie Le rêve de Caillette.

Elle évite ainsi les risques d'accidents à la ferme.

À la garderie Le rêve de Caillette, le décor et les jeux rappellent partout la ferme et la campagne.

Bien que tout ceci puisse sembler simple à réaliser, Nathalie Malo s'est battue trois ans pour offrir ce service aux agricultrices.

Dans ce centre de la petite enfance à cinq dollars par jour, le programme tient compte des valeurs agricoles et de la ruralité.

On a aussi pris soin d'ajuster l'horaire de la garderie à celui des agriculteurs.

Le rêve de Caillette est unique au Québec.


Une question de sécurité...

Selon Nathalie, l'idée de créer Le rêve de Caillette lui est venue suite à une journée de frustration.

«C'était le temps de faire les gestations et de rentrer les vaches. Mais quelqu'un avait décidé de terminer à 17 heures. Personne ne pouvait garder les enfants. C'était devenu impossible...» Nathalie Malo, agricultrice

Chaque jour, une fois les enfants reconduits à la garderie, elle se rend à ses deux porcheries acquises récemment : un élevage de deux mille porcs à forfait.

Pourtant, c'est surtout la ferme laitière qui prend de son temps et qui l'occupe toute la semaine.

L'élevage de 200 têtes est un travail à temps plein. De plus, c'est l'entière responsabilité de Nathalie.

«Je pense que je ne pourrais pas m'occuper de mes enfants en faisant mon travail. J'ai choisi d'être agricultrice. Je ne suis donc pas une maman à temps plein à la maison.» Nathalie Malo

«Je sais que certains agriculteurs amènent les enfants avec eux. Mais je trouve ça dangereux. Il y a toujours un risque.» Nathalie Malo

Règle d'or : la soirée appartient à la vie de famille. Les devoirs et les leçons ont été faits à l'école. Les enfants peuvent donc s'amuser librement.

C'est un moment précieux que Nathalie Malo affectionne...




HYPERLIENS

Projet pilote « Service de garderie en milieu rural »

Les garderies de soir et de nuit

Sécurité agricole
Financement agricole Canada

Sur la ferme, bien travailler c'est bien se protéger
Conseil canadien de la sécurité




Saviez-vous que...

Les machines agricoles sont la principale cause de blessures graves et mortelles à la ferme.

Au Canada :

- 47,5% des accidents mortels à la ferme sont reliés à des tracteurs agricoles.

- Dans la plupart des cas, le tracteur n'était pas équipé d'un cadre de protection.

- Être happé par une machine en marche sans surveillance est l'une des principales causes de blessures invalidantes.

-10% des blessures mortelles reliées au travail et 20% des blessures mortelles non reliées au travail concernent des enfants (de moins de 16 ans). La cause la plus fréquente est l'écrasement.

-Les hommes de plus de 60 ans sont les plus exposés à des blessures mortelles reliées au travail.

Source : Conseil canadien de la sécurité

 

Visionnez notre reportage «Le rêve de Caillette».