Bûcherons à cheval (reprise)
Reporter : André Laprise
Réalisatrice : Marie-Eve Thibault
15 février 2004

«Pour aller chercher le bois dans les parterres de coupe, le cheval est idéal. Il brise beaucoup moins la nature...»
Denis-Paul Plante, bûcheron


On part en affaires...

Denis-Paul Plante est bûcheron et ébéniste. Le bois, il connaît. Cette passion, il la partage avec ses fils qui l'ont récemment entraîné dans une nouvelle aventure : celle de partir en affaires.

Pourtant, si l'image d'un homme et d'un cheval dans le bois réflètent bien souvent le passé, ils sont quatre bûcherons à croire que pour la récolte du bois, les chevaux représentent l'avenir. C'est pourquoi ils ont appelé leur entreprise «Les Forêts d'avenir».

Un travail... manuel!

À l'entreprise «Les Forêts d'avenir», il n'est pas question d'utiliser de l'équipement mécanisé pour sortir les troncs et les apporter au bord de la route.

«On le fait avec une traction animale. Ce système assure une meilleure protection de la régénération et de la biodiversité. Une forêt ne contient pas juste de la matière ligneuse...» Mathieu Plante, bûcheron

Le cheval occupe très peu d'espace dans un sentier. Il s'adapte à de nombreuses situations de travail et fait équipe avec son maître.

Avec cette méthode, les racines sont épargnées, les repousses peuvent croître et il ne reste que très peu de traces du passage des bûcherons au printemps. La forêt peut ainsi garder son équilibre...

 

Le cheval occupe très peu d'espace dans un sentier. Il s'adapte à de nombreuses situations de travail et fait équipe avec son maître.


De longues journées...

«Une journée de travail débute à cinq heures et demie. Il faut se lever, se préparer et faire déjeuner les chevaux. .» Alexandre Plante, bûcheron

Vers 7h00, l'équipe décolle, monte au chantier et commence le roulement... Pour les hommes comme pour les bêtes, les journées sont longues.

«Le froid est beaucoup plus intense le matin. C'est plus dur physiquement. On finit vers 17h00. À cette heure, il faut soigner les chevaux. Ensuite, on soupe et on retourne donner à boire et à manger aux chevaux.» Alexandre Plante

«Lorsqu'on a terminé notre formation en récolte de matière ligneuse, on s'est aperçu qu'il y aurait une grosse demande. Les propriétaires privés ont eu de mauvaises expériences avec les gens qui travaillaient avec les machines. Ils sont de plus en plus intéressés à faire aménager leurs boisés par des chevaux.» Mathieu Plante

Et les contrats, ce n'est pas ce qui leur manque... «On a plus de contrats qu'on en aurait besoin. Mais aucun employé n'est formé pour travailler avec les chevaux.» Mathieu Plante

Vu la taille de leur entreprise, ces jeunes entrepreneurs doivent éviter les erreurs coûteuses.

Après huit mois, ils ont trouvé la formule rentable en spécialisant leurs tâches.

Chaque partenaire effectue un travail dans lequel il excelle. Ils font de même avec les chevaux.

 

 

 

 

Colloque : Des arbres sur ma ferme
Les 19 et 20 février 2004 au Best Western Hôtel Universel de Drummondvillepour de plus amples informations communiquez avec la Société de l'arbre du Québec au (418) 648-5699.

Société de l'arbre du Québec



 

Visionnez notre reportage «Bûcherons à cheval».