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Une coupe avantageuse... On expérimente la coupe en mosaïque depuis plusieurs décennies dans la forêt Montmorency, près de Québec. Mais depuis le 1er avril, on impose à la coupe en mosaïque à tous ceux qui, dans la province, exploitent la forêt publique. La coupe en mosaïque est en quelque sorte le contraire de la coupe à blanc, qui consiste à récolter tous les arbres d'un secteur sans exception. En théorie, la coupe en mosaïque laisse sur un territoire donné autant d'arbres debouts que d'arbres coupés. Cette coupe ressemble à un damier plus ou moins symétrique. Les avantages... Cette façon d'exploiter une forêt a plusieurs avantages. En dispersant les aires de récolte, on contribue au maintien de la biodiversité des habitats fauniques. Lorsqu'une forêt conserve intacts des espaces assez vastes, les petits comme les grands animaux peuvent plus facilement y trouver des lieux pour se protéger et pour se nourrir. Une pareille exploitation de la forêt permet également à
tous ceux qui la fréquente d'y trouver leur compte. On pense aux
chasseurs et aux adeptes du plein air. La coupe en mosaïque protège
aussi l'apparence des paysages. Augmentation des coûts... La coupe en mosaïque demande plus d'investissements. Pour les arbres qu'on ne coupe pas dans un secteur donné, il faut aller en couper plus loin dans la forêt. Il faut donc créer des chemins. «On a assez d'argent pour construire le premier réseau routier. Après, ça va se financer tout seul. Le niveau accru de production de bois va permettre de garder les infrastructures nécessaires.» Louis Bélanger, professeur en sciences du bois, Université Laval Le gouvernement va soutenir financièrement l'aménagement de tout ce réseau routier. Le ministère des Ressources Naturelles demande aux industriels de pratiquer la coupe en mosaïque sur 60% de leur territoire d'ici trois ans.
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