Sélection : Le p'tit vieux sur le lac
Reporter : Aubert Tremblay
Réalisateur : Alain D'Eer
11 mai 2003

Le plus vieil arbre connu du Québec est un petit thuya d'à peine deux mètres et demi de haut. Il a au moins 913 ans, peut-être 1 000. Il est né en plein moyen-âge, avant la première croisade...


Déjà 1 000 ans...

 

En l'an 1 000, le lac Duparquet en Abitibi s'appelait Agodekamik ou lac de la terre suspendue. Il était un passage très fréquenté entre la rivière des Outaouais et le lac Abitibi. Une poignée de familles algonquines passaient l'été ici, à vivre de la pêche au doré et au corégone.

C'est aussi en l'an 1 000 que ce petit cèdre venait au monde...

Ce petit thuya d'à peine deux mètres et demi de haut est le plus vieil arbre connu du Québec. Il a au moins 913 ans, peut-être 1 000. Il est né en plein moyen-âge, avant la première croisade...

Le lac Duparquet est situé juste au nord de Rouyn-Noranda. Ce lac est au centre d'une des douze forêts d'enseignement et de recherche du Québec. Il est surtout connu pour ses vieux arbres.

Sur ces îles et ces berges, on a trouvé 38 thuyas de plus de 500 ans. Trois îles, dont celle du cèdre millénaire, ont été déclarées réserves écologiques. Il faut donc une permission spéciale pour y accoster.

Les vieux cèdres du lac Duparquet sont presque tous accrochés à un flanc de rocher. Comme le niveau du lac n'a jamais été relevé par un barrage, ils vivent encore dans les mêmes conditions sèches qu'il y a 1 000 ans.


Pourquoi si vieux ?

 

«On est dans un habitat qui est sur une île, au milieu d'un lac, protégé des feux de forêt. L'île est très plate, tout près du niveau de l'eau par rapport à d'autres îles qui sont bombées au-dessus de la surface de l'eau. C'est un habitat très sec. La croissance de l'arbre est donc très faible. Comme la croissance est faible, le bois est très dense. Il est donc protégé contre les insectes, les maladies et les champignons.» Yves Bergeron

Les vieux cèdres du lac Duparquet sont presque tous accrochés à un flanc de rocher. Comme le niveau du lac n'a jamais été relevé par un barrage, ils vivent encore dans les mêmes conditions sèches qu'il y a 1 000 ans.

Les cèdres ont aussi l'avantage d'être boudés par les castors qui leur préfèrent des arbres au bois plus mou.

La mémoire des arbres, une précieuse richesse

L'intérêt des vieux arbres comme lui, c'est leur mémoire. Pour la consulter, il a fallu trancher les arbres morts et percer les vivants. Sur chaque anneau du bois, on peut lire une année de vie.

«Pendant la période du 17e siècle au 18e siècle, les conditions de croissances étaient beaucoup moins bonnes qu'elles le sont aujourd'hui. Ça nous renseigne donc sur le climat à des périodes où il n'y avait pas de stations météorologiques.» Yves Bergeron


Les arbres nous disent, par exemple, que Jacques Cartier avait bien mal choisi son moment pour débarquer à Gaspé en 1534 : c'était juste au début d'une vague de froid qui allait durer trois siècles.



HYPERLIENS

Des épinettes millénaires... au Québec!

Ginkgo (Ginkgo Biloba)

 




Le ginkgo biloba...


Le Ginkgo biloba est le plus vieil arbre du monde.

La faculté d’adaptation exceptionnelle du ginkgo biloba l'a aidé à résister à tous les bouleversements géologiques et thermiques.

On le retrouve de nouveau un peu partout sur la planète, notamment dans de très difficiles environnements urbains.

Le Ginkgo est un véritable fossile vivant. Ses origines datent de plus de 300 millions d’années! Depuis l’époque de l’apparition du Ginkgo, bien des crises climatiques et géologiques ont secoué la planète. Le Ginkgo a résisté à toutes ces catastrophes en s’adaptant de façon prodigieuse. C’est un miracle qu’il soit encore présent sur terre.

Le Ginkgo est un splendide arbre. Il est originaire de la Chine. Là- bas, il est cultivé comme un arbre sacré.

Le Ginkgo biloba est un arbre qui s’adapte de façon remarquable. On peut le retrouver partout, dans tous les pays
du monde, comme par exemple en Chine, en France, aux Etats-Unis, au Mexique, en Inde… et même au Québec !
Il résiste en effet à des températures jusque sous les – 25°C !

La bombe d’Hiroshima aura marqué l’histoire de l’homme à jamais. Lors de la catastrophe, la bombe anéantit toute la ville, détruisant ses habitants, sa faune, sa flore et toutes ses structures. Rien ne repoussa du sol calciné. Rien, sauf un Ginkgo biloba, duquel on vit surgir avec stupéfaction des repousses le printemps suivant. Quarante ans ont passé, c’est maintenant un bel arbre qui nous démontre toute sa robustesse face à de si terribles événements.

 

Source : Le ginkgo biloba

Visionnez notre reportage «Le p'tit vieux sur le lac».