Trappeurs des temps modernes
Reporter : Gilbert Bégin
Réalisateur : Jean Fontaine
22 décembre 2002

Au Québec, même si le phénomène est limité, de plus en plus de familles participent aux activités offertes par les groupes de trappeurs.


Paul Riou, trappeur

Paul Riou a tout de l'image qu'on se fait du trappeur folklorique. Pourtant, c'est un trappeur bien de son temps...

Bien qu'aujourd'hui ce ne soit plus du tout ce qui l'amène en forêt, il a déjà trappé pour la seule valeur des fourrures.

M. Riou trappe sur la Zec Bas St-Laurent. Plus du tiers des 8 000 trappeurs au Québec pratiquent leur activité sur des terres attribuées par l'État.

La tendance sur ces territoires est au regroupement. Le trappeur moderne rompt ainsi avec la solitude. Selon M. Riou, il est important de se parler et de faire une gestion commune des zones de trappage.

L'accord international

Les pièges qu'utilise Paul Riou rencontrent les exigences de l'accord international sur le piégeage sans cruauté.

Cet accord fait suite aux pressions exercées par les groupes de défense des animaux au cours des années 1980 et 1990. Il interdit l'utilisation des pièges à pattes conventionnels.

Cinq ans avant la date butoir de cette entente, la presque totalité des trappeurs au Québec ont déjà renouvelé leurs pièges.

«Avant, pour capturer l'ours, on utilisait un piège avec des dents. Ça faisait souffrir l'animal. Aujourd'hui, on utilise ces collets à pattes. C'est beaucoup moins cruel.» Paul Riou

Le Québec est un des seuls endroits au monde à exiger une formation à tous les trappeurs, qu'ils soient novices ou expérimentés.


Trappons en famille !

Comme à tous les dimanches de novembre, Élaine Boily et Alain Martel emmènent leurs fils Étienne et Benoît à l'Île d'Orléans. Pourtant, il y a à peine un an, les week-ends de ce couple étaient surtout réservés à la chasse.

«La chasse aux canards, c'est trop difficile pour de jeunes enfants. Il fallait donc trouver une activité où des enfants de deux ou trois ans peuvent suivre.» Hélène Boily

Les Boily-Martel ont choisi de trapper. Ils sont donc plus souvent en forêt. Même en dehors de la saison de piégeage, chaque sortie est l'occasion de repérer des endroits prometteurs.

«Nous sommes aussi cueilleurs de petits fruits. Ça nous donne donc la chance de découvrir d'autres endroits.» Hélène Boily

Le couple a suivi une formation de trappeur. «Il faut faire attention aux femelles. Si tu attrapes des femelles sans t'arrêter, tu peux endommager la faune. Mais tout ça, il faut suivre le cours pour le savoir...» Hélène Boily




HYPERLIENS

Fiche documentaire : les normes internationales de piégeage sans cruauté

Institut de la fourrure du Canada

Rapport sur les prises d'animaux du Nouveau-Brunswick 2001-2002




 

Visionnez notre reportage «Trappeurs des temps modernes».