 |
|
|
 |
 |
|
|
|
|
Une épidémie en 1967...
L'est du Canada a connu, à partir de 1967, une épidémie de la tordeuse des bourgeons de l'épinette qui a décimé d'immenses étendues forestières. En 1977, La Semaine Verte a fait un reportage qui tentait de faire le point sur le phénomène et sur les moyens de lutte engagés pour contenir le fléau. Le reportage de 1977: «C'est la troisième épidémie que nous avons depuis le début du siècle. Elle a commencé près de Hull, dans la vallée de la Gatineau, en 1967, et sous l'action des vents dominants elle s'est propagée vers l'est. Il y a eu un accroissement considérable de l'aire infestée par l'insecte en 1974, si on considère que la superficie infestée a sauté de 28 millions d'acre en 1973 à 78 millions en 1974.» Gérard Paquet, intervenant du reportage de 1977. La lutte à la tordeuse en 1977
La lutte s'est faite principalement par un épandage aérien de produits chimiques sur certaines zones bien délimitées. Le but de l'épandage aérien chimique n'était pas de tenter d'arrêter l'épidémie mais de sauver le plus possible de forêt et en particulier les forêts ne pouvant être récupérées immédiatement. Entre temps, les scientifiques travaillaient pour mettre au point des modes de lutte biologique permettant d'éviter l'utilisation d'insecticides chimiques. L'épidémie dont il était question dans le reportage de 1977 s'est épuisée d'elle-même en 1992, soit 25 ans après son début. Toutefois, au même moment, un autre foyer d'infestation se déclarait encore une fois dans l'Outaouais. Les méfaits de cette tordeuse semblent cycliques. La tordeuse aujourd'hui...
On sait qu'une nouvelle épidémie est en cours depuis quelques années. La tordeuse est présente en Outaouais, en Mauricie et au Saguenay. Mais l'ennemi n'est pas revenu en force. Cette année, seulement six mille
hectares de forêts ont été ravagés par la tordeuse, alors que les spécialistes
s'attendaient à ce que des millions d'hectares soient détruits. Le cycle
tant attendu ne s'est pas répété...
Une explication est avancée...
Ce calme serait dû entre autre à la gestion de la forêt pratiquée par les compagnies forestières. On pense qu'en réduisant régulièrement la quantité d'arbres dans une forêt, on déjoue la tordeuse. Faire des éclaircies permet principalement d'éliminer les arbres plus vulnérables. Même si les nouvelles sont bonnes, la Société de protection des forêts contre les insectes et les maladies (SOPFIM) poursuit sa lutte.
Trois pistes d'atterrissage seront construites à travers le Québec, et ce, en pleine forêt. Ainsi, nous serons au cœur de l'action quand surviendra une épidémie. De plus, les frais de transport seront réduits pour l'arrosage. Rappelons qu'au Québec, l'insecticide utilisé pour lutter contre cet insecte est biologique.
HYPERLIENS Tordeuse
des bourgeons de l'épinette Tordeuse
à tête noire de l'épinette Société de protection
des forêts contre les insectes et maladies |
|
 |
 |
 |
|
La tordeuse des bourgeons de l'épinette... La tordeuse des bourgeons de l'épinette est l'insecte le plus destructeur des peuplements de conifères de l'Amérique du Nord. On trouve ce défoliateur indigène dans toutes les provinces canadiennes, de la Colombie-Britannique à Terre-Neuve. Au Québec, la tordeuse des bourgeons de l'épinette (TBE) est répandue dans toute l'aire de distribution de ses principaux hôtes, soit l'épinette blanche, l'épinette rouge, l'épinette noire et le sapin baumier, qui est de loin son essence préférée. En période épidémique, on peut aussi la rencontrer sur d'autres essences résineuses. Tiré de: Ministère des Ressources naturelles
Visionnez notre reportage «La tordeuse des bourgeons de l'épinette».
|
