Plants d'ornement
Reporter : André Laprise
Réalisateur : Jean-François Michaud
6 octobre 2002

«On ne gagne jamais contre les insectes, les maladies et les mauvaises herbes, compte tenu de la clientèle qui veut un produit impeccable...»


Les feuillus en demande!

Au début des années 80, la grande priorité pour le ministre des forêts du Québec était le reboisement de la forêt privée et publique.

Mais comme la production de plants forestiers des pépinières gouvernementales demeurait insuffisante, plusieurs pépinières privées et coopératives ont vu le jour. Le Centre de production des plants forestiers de Québec en fait partie.

D'abord habituée à produire des conifères, cette entreprise a dû s'adapter à la demande. En forêt, les producteurs et exploitants misent d'abord sur la régénération naturelle. La politique de reboisement a changé et la demande pour les feuillus se fait plus forte.


Richard Goyer, directeur général

«On a eu des demandes pour la production de feuillus nobles, comme l'érable à sucre, le frêne, le bouleau jaune et le noyer. On nous demandait des produits de plus en plus gros. On a donc développé la production d'arbres feuillus pouvant atteindre 2,5 mètres de hauteur et 25, 30, 40 millimètres de diamètre.» Richard Goyer

 

Au Centre de production des plants forestiers de Québec, la production de feuillus et de plants d'ornement a débuté il y a sept ans et s'établit maintenant à 25 000 plants par année.


Un parc de plants mères...

Pour obtenir des sujets avec des caractères spécifiques, il faut connaître le potentiel génétique des parents. L'entreprise possède donc sa propre collection d'arbres.

«Nous avons un parc qui nous sert pour la récolte des bourgeons. Toutes les essences sont produites par greffage (voir capsule info). On a environ une dizaine de représentants par essence qu'on veut greffer.» Richard Goyer

L'idée du parc des plants mères leur permet de sélectionner, ou du moins de tester la rusticité du matériel.

Les arbres d'ornement ne sont pas multipliés par semis. La technique du greffage permet un meilleur contrôle de la variabilité génétique.

On vise loin...

L'entreprise contrôle maintenant toutes les techniques de production des plants d'ornement en pots.

Elle mise sur la qualité de ses produits pour conquérir une nouvelle clientèle. Même si c'est un secteur où la production québécoise est relativement faible, la compétition reste vive.

Le grand défi de cette entreprise demeure donc le développement des marchés.

 

Production en pots...

«Pour la production des plants en pots, il faut contrôler le développement racinaire, c'est assez important. Donc, il faut toujours tenir compte de la bonne grosseur du pot en fonction du développement de la plante.» Richard Goyer



HYPERLIENS

La production de semences et de plants de reboisement
Ministère des Ressources naturelles du Québec

La production de semences et de plants forestiers au Québec
Ministère des Ressources naturelles du Québec

Société de l'arbre du Québec

Arbres ornementaux produits en pots




 

Technique du greffage...

Le matériel à greffer provient du parc des plants mères.

Deux arbres d'une même essence sont mis à contribution.

Le premier doit être rustique et fort.

Le deuxième, appelé greffon, apporte le caractère particulier à l'arbre, comme le feuillage rouge, les grandes feuilles ou le caractère pleureur.

La plupart des greffes se font au printemps.

Quand le greffon a une dizaine de cm, on coupe le porte greffe. Un nouvel arbre d'ornement voit le jour.

 

Visionnez notre reportage «Plants d'ornement».