CAPSULE INFO

La tordeuse des bourgeons de l'épinette...

La tordeuse des bourgeons de líÈpinette, Choristoneura fumiferana [Clem.], est líinsecte le plus destructeur des peuplements de conifËres de líAmÈrique du Nord.

On trouve ce dÈfoliateur indigËne dans toutes les provinces canadiennes, de la Colombie-Britannique ý Terre-Neuve.

Au QuÈbec, la tordeuse des bourgeons de líÈpinette (TBE) est rÈpandue dans toute líaire de distribution de ses principaux hÙtes, soit líÈpinette blanche, líÈpinette rouge, líÈpinette noire et le sapin baumier, qui est de loin son essence prÈfÈrÈe.

En pÈriode ÈpidÈmique, on peut aussi la rencontrer sur díautres essences rÈsineuses.

Tiré du :Ministère des Ressources naturelles.

 


Le reportage

 


Capsule historique : La lutte à la tordeuse du bourgeon d'épinette

Réalisateur : Jean-Pierre Dussault
Journaliste : Yvon Leblanc

30 juin 2002

 


Chenille à maturité.
Source : Ministère des Ressources naturelles.

Une épidémie de la tordeuse des bourgeons de l'épinette en 1967...

L'est du Canada a connu, à partir de 1967, une épidémie de la tordeuse des bourgeons de l'épinette qui a décimé d'immenses étendues forestières.

La Semaine Verte a fait un reportage en 1977 qui tentait de faire le point sur le phénomène et sur les moyens de lutte engagés pour contenir le fléau.

 

Le reportage de 1977...

«C'est la troisième épidémie que nous avons depuis le début du siècle. Elle a commencé près de Hull, dans la vallée de la Gatineau, en 1967, et sous l'action des vents dominants elle s'est propagée vers l'est.

Il y a eu un accroissement considérable de l'aire infestée par l'insecte en 1974, si on considère que la superficie infestée a sauté de 28 millions d'acres en 1973 à 78 millions en 1974.»
Gérard Paquet, intervenant du reportage de 1977.


Forêt défoliée par la tordeuse.

La lutte à la tordeuse en 1977
La lutte à la tordeuse s'est faite principalement par un épandage aérien de produits chimiques sur certaines zones bien délimitées.

Le but de l'épandage aérien chimique n'était pas de tenter d'arrêter l'épidémie mais de sauver le plus possible de forêt et en particulier les forêts ne pouvant être récupérées immédiatement.

Entre temps, les scientifiques travaillaient pour mettre au point des modes de lutte biologique permettant d'éviter l'utilisation d'insecticides chimiques.

 

Les hôtes de la tordeuse des bourgeons de l'épinette...

Les principaux hÙtes de la tordeuse des bourgeons de l'épinette sont :

- líÈpinette blanche;
- líÈpinette rouge;
- líÈpinette noire et
- le sapin baumier (qui est de loin son essence prÈfÈrÈe).

En pÈriode ÈpidÈmique, on peut aussi la rencontrer sur díautres essences rÈsineuses.

 

La tordeuse aujourd'hui...

L'épidémie dont il était question dans le reportage de 1977, s'est épuisée d'elle-même, en 1992, soit 25 ans après son début.

Toutefois, au même moment un autre foyer d'infestation se déclarait encore une fois dans l'Outaouais.

Les méfaits de cette tordeuse apparaissent cycliques.

Aujourd'hui, les moyens de lutte contre la tordeuse ont évolués tout comme le contexte forestier. De sorte que les forestiers ne prévoient pas d'infestations généralisées avant l'an 2010...

 

La lutte contre la tordeuse dans les années 2000...

Les forestiers tentent d'abord de faire de la prévention.

On parle d'accroÓtre la rÈsistance des peuplements face ý la tordeuse en modifiant leur composition et en rÈduisant leur densitÈ.

Par exemple, des Èclaircies prÈcommerciales et commerciales, pratiquÈes en dehors des pÈriodes díÈpidÈmie, permettent de rÈduire le pourcentage de sapins dans les peuplements au profit díessences moins vulnÈrables.

 

Lutte directe aujourd'hui...

La lutte directe aujourd'hui síavËre parfois le seul moyen efficace pour attÈnuer líimpact socio-Èconomique des ÈpidÈmies de tordeuse pour certaines Ètendues de forÍts vulnÈrables.


Épangade aériend de la SOPFIM.
Source : SOPFIM

Cíest la SociÈtÈ de protection des forÍts contre les insectes et maladies (SOPFIM), organisme privÈ ý but non lucratif, qui doit alors planifier les programmes de pulvÈrisation aÈrienne díinsecticides biologiques et les mettre en oeuvre.

Contrairement ý la croyance populaire, líobjectif des programmes díarrosage níest pas díÈliminer les tordeuses, mais plutÙt de rÈduire les populations de maniËre ý protÈger au moins 50 % du feuillage annuel.

 

Le saviez-vous?

Quelles sont les pertes causÈes par les insectes et les maladies?

Plusieurs insectes et maladies sont sans consÈquence pour les arbres et pour la forÍt. Cependant, certains ravageurs, ý des niveaux endÈmiques ou ÈpidÈmiques, peuvent dÈtruire une grande quantitÈ de matiËre ligneuse.

Par exemple, entre 1982 et 1987, les insectes et les maladies ont dÈtruit plus de 16 millions de mËtres cubes de bois par annÈe au QuÈbec (Hall, 1994).

Ces pertes ont ÈtÈ principalement causÈes par la tordeuse des bourgeons de l'Èpinette (10 millions de m3), les caries (2,6 millions de m3), le dÈpÈrissement des Èrables (2,7 millions de m3) et le chancre hypoxylonien (636 000 m3).

Souce SCF.

 

Hyperliens

La tordeuse des bourgeons de l'Èpinette.
Ministère des Ressources naturelles.

Société de protection des forêts contre les insectes et maladies (SPOFIM).

La tordeuse des bourgeons de l'Èpinette.
SOPFIM.

Service canadien des forêts.
Ressources naturelles Canada.

 

 
 
Adaptation pour Internet : Marie-Claude Cleary
Conception graphique et intÈgration : Karine Boucher