CAPSULE INFO

Historique de la baleine franche boréale...

La baleine franche boréale était la baleine préférée des baleiniers. Facile à approcher, vivant près des côtes, elle donnait beaucoup d'huile et avait la grande qualité de flotter après sa mort.

C'est cette baleine qui a attiré les baleiniers basques jusque dans l'estuaire du Saint-Laurent, il y a cinq cents ans.


Le reportage

 


La baleine franche boréale

Journaliste - réalisateur: Aubert Tremblay

23 juin 2002

 

Octobre dernier...

On retrouve une baleine échouée sur les rives des Iles de la Madeleine.

Il s'agit d'une baleine franche boréale, aussi appelée baleine noire. C'est la baleine de grande taille la plus menacée au monde. La baleine est un mâle adulte bien connu des chercheurs.

Une équipe de spécialistes canadiens et américains vient sur place pour faire la dissection du cadavre, sous l'oeil d'une caméra de Pêches et Océans.

 

Le coupable : un filet de pêche...


Filet de pêche

Comme pour beaucoup d'autres baleines, c'est probablement un filet de pêche qui a tué cette baleine franche boréale.

Une corde avait traversé toute sa gueule, s'était enroulée trois fois autour d'une de ses nageoires et trois fois autour de la base de sa queue. La baleine traînait ainsi derrière elle un amas de cordage qui la ralentissait et l'empêchait de se nourrir convenablement.

 

La baleine franche boréale menacée...

On dit que la baleine franche boréale est la plus menacée au monde. Sa chasse est d'ailleurs interdite depuis 1935.

Aujourd'hui, la baleine franche boréale a pratiquement disparu des eaux du Saint-Laurent, il n'en reste que dans l'Atlantique.

Il ne reste dans le monde que quatre petites populations de baleines franches boréales. La plus importante, 300 individus à peine, vit le long de la côte est de l'Amérique du nord.

Les femelles mettent bas au large de la Floride, en hiver. Elles ont un petit à tout les cinq ans environ.

Mais le gros de la population passe le plus clair de son temps beaucoup plus au nord, entre Cape Cod et la Nouvelle Écosse. C'est le lieu d'alimentation préféré de la baleine franche boréale.

 

Causes de mortalité...

La principale cause de mortalité, ce sont les collisions avec les bateaux. Le tiers des baleines échouées sont mortes de cette façon. On ignore pourquoi mais les baleines franches boréales ne semblent pas voir venir les navires.

De leur côté, les filets de pêche provoquent 10% des morts. Les plus dangereux sont les filets maillants et les cages à homard ou à crabe. Les baleines s'empêtrent dans les cables verticaux ou dans ceux qui flottent entre deux eaux.

 

Les sauveteurs de baleines franches boréales...

Ces 20 dernières années, la baleine franche boréale a été suivi de près par tout un groupe de chercheurs, autant canadiens qu'américains.

Le Canada dépense quelques centaines de milliers de dollars par année pour la protéger, les États-Unis, quelques millions.


Sauveteurs de baleines franches boréales

Les chercheurs ont mis sur pied un vaste réseau de sauvetage le long de la côte de Cape Cod et de la baie de Fundy. Les opérations de sauvetages sont dangereuses et difficiles.

Tout au long de l'année, les chercheurs font également des inventaires sur mer et du haut des airs. Ils étudient aussi la génétique de la population et analyse l'alimentation de la baleine. En analysant le plancton, les chercheurs ont appris que la quantité et la qualité de la nourriture disponible influence grandement la reproduction des baleines. Quand le plancton se fait rare, les femelles mettent moins de petits au monde.

C'est une donnée importante car le taux de reproduction est très faible. En moyenne 11 petits par année pour toute la population. C'est moins que le taux de mortalité.

À ce rythme, si rien ne change, la baleine franche boréale disparaîtra effectivement des eaux du globe.

 

Hyperliens

Fiche signalétique Baleine franche boréale.

La baleine franche boréale de l'Atlantique nord.
Pêches et Océans Canada.

 

 
 
Adaptation pour Internet : Marie-Claude Cleary
Conception graphique et intégration : Karine Boucher